vendredi 27 mars 2020

MAI 68 ET VATICAN II (3)

Je reviens sur l’article auquel nous avons fait objet des commentaires ici concernant Mai 68 et les catholiques, et c’est que la pensée m’est venue soudain –en rapport sans doute avec l’actualite chilienne (très fievreuse) des dernieres semaines- d’une figure emblematique au plus haut point de l’engagement soixante-huitard –dans un sens tout de même. rádical revolutionnaire- d’un secteur du catholicisme belge, à la une des médias dans les pays de lange espagnole en ce moment, et resté à peu près inconnu du public belge -et pratiquement oublié aujourd’hui en tout cas-, quoiqu’il en soit. Et je fais par là allusion au pére jésuite belge –un Bruxellois d’origine flamande, né a Saint-Jean Molenbeek- Roger Vekemans, lui ayant été conferées les plus hautes responsabilités ecclésiales dans l’action pastorale de l’Eglise -celle d’apres le Concile-, sous la devise de "l’option préferentielle pour les pauvres", et dans le cadre (ecclésiastique) du DESAL –Centre pour le développement économique et social des pays de l'Amérique Latine- qui joua un grand rôle –"d’influencer"- dans la période de la présidence au Chili du démocrate-chrétien Eduardo Frei, ayant précéde le gouvernement (marxiste) de Salvador Allende. 

Au point qu’il devint cible privilegié des attaques et mises en garde de l’antenne chilienne du mouvement intégriste Tradition Famille et Proprieté (TFP) (voir photo), répandu dans tous les pays hispaniques, et devenu le courant principale –en rivalité tout de même avec le mouvement gravitant autour du séminaire d’Econe dont nous avons déjà ici parle- de la mouvance integriste (et anti-soixante-huitarde) dans l‘après Concile Vatican II. Et en fait, je ne pris connaissance du personnage que par la lecture d’un best-seller de la TFP de ces années-là –fin des années soixante, debut des années septante- "Frei, el Kerenski chileno" où il était présenté –et cloué au pilori, cela va de soi- comme le vrai cerveau de la Révolution en Liberté prônée par la Présidence Frei sur base à un programe de confiscations terriennes très radicale, et faisant ainsi le lit –d’après le mouvement intégriste- de la politique –de "socialisme au visage humain"- du gouvernement d’Union Populaire d’Allende qui s’en suivit juste après. Figure devenue tres polémique et controversée quoiqu’il en soit, cible aussi bien des attaques des intégristes, en Chili, que -après avoir quitté le pays suite au coup d’Etat-, en Colombie où il fut dénoncé comme agent de la CIA par la gauche et obligé tout de même par la droite –sous l’accusation de communiste- à quitter finalement le pays. Et il finira paisiblement ses jours -dans l'après-Pinochet-
dans une residence des jésuites, de la capitale chilienne, Santiago, frappé d’une mort soudaine. Figure illustrative tout de même, Roger Vekemans, et de l’engagement soixante-huitard (révolutionnaire tout de même, prônant la lutte armée), en Belgique plus qu’ailleurs, de nombre des catholiques alors, et au-delá, de cette gravitation –quelque peu mystérieuse- du catholicisme, belge, et celle de l’Université Catholique de Louvain, dans les moments de plus graves crises des pays hispaniques, que ce soit au Mexique –lors de la guerre des cristeros (*) (des anciens louvanistes également, aussi bien des prêtres que des laïcs, les leaders de ces derniers)-, en Chili –tel que nous venons de le voir- ou même en Colombie, à travers la figure autrement symbolique de prêtre revolutionnaire (« cura guerrillero ») -e icône précurseur de la théologie de la Libération- Camilo Torres, ancien louvainiste (nota bene), là où il fit conaissance et noua des très forts liens d’amitié avec le prêtre et enseignant, plus tard devenu chanoine, Francois Houtart

(*) Cette empreinte louvaniste du mouvement cristero mexicain est illustrée -outre par certains de ses dirigeants (dont le louvaniste Padre Pro)-, par la présence dans le pays, en tant que correspondant du journal catholique d'obéissance ecclésiale "Le XXème siècle",  de Léon Degrelle pendant la guerre civile. Ce qui explique l'engouement dont sa mémoire est encore aujourd'hui indéniablement  l'objet dans un secteur de la jeunesse là-bas