lundi 19 septembre 2022

IMMIGRATION, CONTE DE BONS ET MÉCHANTS?

Cinéma belge, genre a part. Ce que je me sens en droit d'asseoir au droit fil de trois quatre films pure sauce belge que j'aurai eu jusqu'ici l'occasion de voir.  Comme le cachet d'un petit pays et de son passé non moins refoulé et souffrant? (...) D'un "trémendisme" de psychodrame, différent du "tremendismo" espagnol, savoir sans (presque) sang. Et frôlant la caricature en même temps, ce qui est sans doute le prix a payer dans certains festivals a l'étranger. Pour des Belges réservés? C'est la question qui me lancine (quelque peu) en sortant de la salle hier. Ou l'on projetait le dernier film des frères d'Ardenne (du respect!) Un excellent film soit dit d'emblée. qui m'attacha au siège jusqu'à la fin -c'est déjà ça-, et d'une convenable dose de catharsis à la fois, peut-on demander davantage? Immigration (en masse) problème numéro un de nos sociétés, du moins ce que ce film laisse entendre sans la moindre ombre de soupçon, bien que l'analyse, la diagnose, bref la grille de lecture qui est la mienne ne soit pas la sienne, loin de là.  "Wokisme" d'importation, à l'emporte pièce, comme on pourrait le présenter. 

Un conte de bons et des méchants de plus, savoir des noirs et de belges blanc bleu qui ne sont pas épargnés dans ce film (belge), tant s'en faut, tous violeurs, profiteurs, dealers, entremetteurs, ne s’arrêtant même pas devant l’assassinat ce qui met au film un point final. Et tous ces derniers, des fils -et des filles- bien honorables, en parfaite bonne conscience, ce qui est de nature a les accabler -et stigmatiser- davantage (...) Prisonniers en même temps de l'engrenage infernal ou les place fatalement la poussée migratoire (en masse) mais non pas moins coupables pour autant. "Coupables" de toutes o du moins de l'une d'entre elles- des charges mentionnées précédemment-, et en dernier ressort d'une faute, d'un délit ou d'un crime susjacent, celui du déni de la réalité. Point. La "réalité" de l'immigration et pari passu de la lutte (ou le rapport) de classes, que la première ne fait qu'accentuer et mettre au premier plan, celle que le film ne manque pas de projeter bien en avant.

Après quoi peut-on encore s'étonner, d'un succès -à Cannes- si répété et non moins foudroyant? Ici entretemps, tous ceux qui me lisent connaissent bien mon analyse et mes postures sur le sujet -sans jeter néanmoins la pierre a personne-,  savoir la primauté de la survie tant individuelle que collective, en sauvegarde de notre intégrité et de notre identité, sous la menace de l'afflux migratoire (en masse) -non pas tant (nota bene) de l'Afrique sub-saharienne mais du Maghreb (...)-, et encore plus du chantage subliminal, au non de la morale, ce que j'appelai ailleurs le négoce de la miséricorde ("samaritaine") et de la compassion. 

Des larmes (non moins sincères) en échange d'eurodollars, c'est l'engrenage qui couvre et recoupe les autres, fatalement, au-dedans et en dehors de la salle de cinéma. Tel que l'illustre les larmes que ce (bon) film me fit verser, non pas gratuitement (...)

lundi 12 septembre 2022

VALLAT, OU LA VOIE MÉDIANE (dans la solution du "probleme juif")

Xavier Vallat, catholique, provenant de la Fédération Nationale Catholique (FNC) du Général Castelnau, proche de l'Action Française -et des Croix de Feu du colonel De La Rocque, et (premier) Commissaire général aux questions juives du régime de Vichy. Représentant d'un antisémitisme chrétien non racial (sic), comme celui -si besoin est de le rappeler- d'avant la déclaration "Nostra Aetate" du Concile Vatican II (...), "nationaliste", "chrétien" et de tradition française (celle de l'affaire Dreyfus) 

Vallat, où la voie médiane (sic) -a la recherche d'une solution (sic) au problème juif (sic) comme au "problème social"- que suivirent les fascismes, tout d'abord (...) Tel que le démontre l'historiographie allemande en cours d'après la "historiker streit", et tel que je l'ai déjà exposé dans ce blog. Opposé intransigeant aux violences policières, au port de l'étoile jaune et au couvre-feu "spécial" discriminatoire,  et à la persécution de juifs français, ramenant le problème juif (sic) au cas des "Juifs étrangers non assimilés", en exemptant "pari passu" "les anciens combattants" (comme lui-même). Comme l'illustre le cas emblématique de la chanteuse Barbara ayant vécu -et survécu- en "zone libre" (tel que le rappelait, courageusement, Eric Zemmour lors de la dernière campagne électorale). La législation sous son patronage limitait l'accès des juifs aux professions libérales, industrielles ou commerciales, et leur interdisait toute activité aux sein des sociétés anonymes (à l'instar des lois de Nuremberg, 15 septembre 1935) Le juif y étant défini comme "celui ayant la religion juive au 25 juin 1940, et ayant deux grands parents juifs". Par ailleurs Vallat finit, devant l'alignement imposé sur la position allemande, par opposer le refus d'en assumer "la responsabilité politique et morale"

Vallat, ou l'histoire retournée au gout des vainqueurs, à qui le temps écoulé, sur bien d'aspects, semble leur donner tort. Comme nous le voyons dans le monde en  crise d'aujourd'hui, la guerre d'Ukraine en toile de fond (...) Vallat, ou le fond (ou la lie) de vérité -historique, sociale et politique- que trainèrent les nazi/fascismes tel que je l'aurais découvert moi-même) (pantois) au droit fil de mes lectures sur l'Histoire de la Collaboration (...) Et exposant non moins emblématique Xavier Vallat, ancien combattant et mutilé lui aussi -tel que Maurice Gabolde, amputé d'une jambe celui-ci, d'un œil le premier- à la Grande Guerre,  de la tragédie, voire de la crise tragique de conscience de Maurras et de ses fidèles partisans de l'Action Française victimes de la fatalité (Fatum) en politique et en religion -ce qu'il appela la "politique religieuse"- et dont témoigne la pérennité de sa figure de père/fondateur, tel que le montre -si besoin en était- l'âpre polémique pour compte de la candidature de son entrée au Panthéon.   

Tragédie personnelle tout d'abord chez le leader politique et chef d'école, qui a la fin de sa vie avoua "être las de raisonner", ce que ses adversaires rappellent volontiers a tort et a travers à sa charge, comme un hommage involontaire et inavoué a sa figure et à la valeur de ses postures grosses de motifs et de raisons (...) La sienne et d'autres "collabos" illustres, tel que ce fut le cas de Céline, comme le montre dans certains de ses ouvrages les plus polémiques, tels que "Bagatelles pour un massacre", qui me rappelle du coup  un de ses passages sur la Société des Nations où l'on fabriquait des massacres (sic) d'un tour de main (sic) 

Des raisons pointant tout droit au cœur du patriotisme le plus ardent, au français comme à l'espagnol (...) Tragédie personnelle également chez Xavier Vallat qui finit à force de résistance et d'atermoiements- par perdre la confiance des Allemands, lesquels, las a leur tour de "perdre leur temps", le remplacèrent par Darquier de Pellepoix -cas tragique le sien aussi- qui lui, au contraire de Laval, finit par trouver refuge en Espagne et finit ses jours de professeur au Lycée français a Madrid, en toute normalité, quand j'étais tout jeune (...) 

L'Histoire est celle qu'elle est. Telle que je l'ai vue et vécue surtout (...) Historique aussi le détail de la demande de l'extradition de ce dernier -refusé par Franco cette fois-ci, ne s'agissant pas de "crimes de guerre"- suite a ses déclarations retentissantes comme quoi "à Auschwitz on n'avait gazé que des poux". "Parole de Dieu"?

samedi 10 septembre 2022

MAURICE GABOLDE, OU LE DROIT, A L'APPUI DE LA COLLABORATION


 

Maurice Gabolde, un parmi tant des noms qui font le tour de ma tête, de l'histoire et la mémoire -personnelle autant que celle livrée a la postérité- de la II Guerre Mondiale, et en particulier de la Collaboration. Celle que j'ai réussi a récupérer d'une masse informe de noms voltigeant autour, grâce à mes lectures sur la matière en vue de rédiger l'un des derniers articles de mon blog.  Car le Garde des Sceaux -Ministre de Justice français- de Vichy ne fut pas pour autant n'importe qui, pas l'une des plus de toutes les figures et personnages ayant joué un rôle majeur sous le maréchal Pétain. Ayant échappé au surplus a la triste sort de certains d'entre eux parmi le plus illustres comme ce fut Pierre Laval et dont il fut compagnon de vol en Espagne a la fin de la guerre -ensemble également avec Abel Bonnard (...)-, à qui fut accordé le refuge au contraire qu'au chef de gouvernement de Vichy, échappant ainsi à l'infortune de ce dernier, à sa triste sort. Pour quoi cette différence de traitement, et aux yeux de certains grossière discrimination? Une question qui vaut la peine d'être posée  à  la lumière o à la clé des secrets et des inconnues que renferment dans l'Historiographie en cours la figure de Franco et l'historie (mal connue) de son régime, plus a même, partant, d'être abordés et d’être percés -tous ici conviendront sans peine- par l'auteur de ces lignes, espagnol. 

Et Pierre  Laval, se livrant mains et pieds liés au bon vouloir (imprévisible) du Caudillo, perdait le contrôle du temps, comme disait bien à propos maitre Jacques Verges -dans un petit opuscule "La justice est un jeu" que j'avais lu les premiers temps de mon sejour ici- à l'encontre de Robert Brassillach et d'Abel Bonnard qu'il dressait comme destinées parallèles bien qu'opposées dans leur dénouement, car le premier se livra a la justice française à la fin de la guerre après avoir su de la prise de sa propre mère en otage (judiciaire), le second par contre réussit a s'en fuir en Espagne, au risque néanmoins d'aggraver son cas. "Erreur", concluait Vergès,  car  faisant ainsi "il gagnait le temps qui allait le sauver", comme cela fut ainsi en effet. Car, ayant retourné en France bien d'années plus tard sous la Ve République et comparu en tribunal après un bref sejour à la Santé, retourna aussitôt après en Espagne, libre, de son propre pied, là où il allait couler paisiblement ses dernières années. Ce ne fut donc pas le cas de Laval, mais il le fut bien en échange chez Maurice Gabolde, qui après un court passage en détention dans la forteresse de Montjuich et une courte période après en résidence surveillée, il put rester en Espagne jusqu' a la fin de sa vie, à Barcelone (mort le 14 janvier 1972). 

Il était, tout de même, moins encombrant, moins emblématique que le chef du gouvernement de Vichy mais pas beaucoup moins, condamné a mort comme il le fut par la Justice française a la Collaboration. En échange, ancien combattant de la première Guerre Mondiale où il fut grièvement blessé et amputé d'une jambe, il avait le surplus de légalité voir de légitimité -en Droit- que le chef d'état espagnol, attaqué tous azimuts jusque à la fin de sa vie, justement d'un flanc si dégarni -sous cet aspect d'un régime militaire-  ne pouvait ne pas apprécier. Avocat général, Gabolde, a la Cour Suprême de Riom -février, avril 1942- chargée de juger le pontes majeurs de la III République, Edouard Daladier, Paul Reynaud,  Georges Mandel et (last but non least) Leon Blum, accusés de leur déclaration de guerre (irresponsable) a l'Allemagne et de faire ainsi "casus belli" de la prise par les Allemands du port de Danzig, et "pari passu" du manque de préparation (sic) et de l'armée et du peuple français exposant ainsi la France à la défaite, et aux Français à tous les malheurs et souffrances et calamités qui s'en suivirent. 

Accusé Gabolde  aussi de par les lois d'exception (1941) en riposte aux sabotages et attentats (sauvages) de la Résistance suite au déclenchement de l'opération Barbarossa et à l'entrée en résistance du Parti Communiste français, et notamment à partir de l'attentat -à la station de Metro à Paris (Barbes-Roches-Chouard), le 22 août 1941- que couta la vie à un officier allemand de la Marine (enseigne de vaisseau) aux mains du "colonel Fabien" (alias "Frédo"), ancien des Brigades Internationales de la guerre d'Espagne, ce qui -de l'avis de Dominique Venner dans son Histoire de la Collaboration- allait déclencher le spirale (fatidique) de violence qui n'irait que grandissant jusqu' a la fin de la guerre. Ceci -ces "sections spéciales- l'accuse-t-on, encore,  en violation de la (soi-disant) "rétroactivité des lois pénales". 

Fadaises! Pour compte d'un principe de droit au contours carrément idéologiques -consacré nota bene à la Révolution- devenu pleinement obsolète en fonction des circonstances pleinement exceptionnelles d'alors, même si un identique principe retrouva une force et une importance absolument disproportionnée après la guerre, lors de sa rentrée en vigueur. Mais de par son coté de civil non armé en échange, d'homme de droit, de clerc, et d'écrivain même (de renom), on peut assimiler le cas de Gabolde à celui des propagandistes de guerre, tels que Herold-Paquis -le poussin de Philippe Henriot, condamné a mort et exécuté en tant que "radio/traitre" (...)-, l'anglais William Joyce -Lord Haw-Haw, correspondant de guerre en langue anglaise à Radio Berlin, condamné a mort en Angleterre, et exécuté par pendaison- et celui évidemment d'Ezra Pound. Une charge qui revient aujourd'hui au premier plan de l'actualité avec la guerre d'Ukraine en toile de fond et le fracas du scandale et de la polémique des récentes déclarations de Ségolène Royale, dénonçant la propagande de guerre (sic) des médias -savoir de la presse mainstream- "par la peur". 

Maurice Gabolde, une figure de plus en attente de réhabilitation lorsque se terminera l'interminable guerre civile européenne, et nous nous retrouverons -oh divine surprise!- à l'aube d'un monde meilleur. "Demain sur nos tombeaux, les blés seront plus beaux!"