dimanche 24 mai 2020

JE ME CONFINE, ERGO SUM?

« Je me confine, donc nou sommes », voilà le tour de force inattendu, la nouvelle formulation néocartesienne du cogito ergo sum, des temps de pandemie. Elle est dûe –pareille originalité- à une professeure francaise, de nationalité (il faut le présumer), mais au nom de résonnances familières –eloigne de moi cette calice, par pieté !- qui en profite, dans un article paru recemment, et faisant ainsi flèche de tout bois, pour atteindre –ne fut-ce que par ricochet- le docteur Didier Raoult, comme à la rescousse dirait-on de tous ceux qui d’une manière ou d’une autre, se sentent menacés ou mis en question par son indéniable percée dans l’opinion et par le défi de ses paroles et la liberté de ses prises de position face à l’établissement scientifique et medical. Liberte pour quoi faire?, disait dédaigeux Vladimir Lénine. Et ses paroles résonnent lugubrement de nos jours, chez beaucoup d’espagnols du moins, devant l’annonce de la nomination à la tête (comme viceprésident) de la Commision (s’il vous plait) de Reconstruction Nationale, et c’est de quelqu’un proche du parti socialiste (PSOE) au pouvoir et du president du gouvernement espagnol Pedro Sanchez qui prône, tous draps deployés, une politique du confinement d’une rigueur et sévérité extrèmes et sans parangon dans aucun autre pays europeen. Qelqu’un, en outre, celui dont je fis allusion, qui revindique sans complexes l’héritage ideologique leniniste. Vraiment ! C’est de mauvais ton peut-être le rappeler, mais je n’y peux rien. Et c’est la