vendredi 31 décembre 2021

CELINE ET LE DOCTEUR RAOULT

« La forme n’a pas d’importance, c’est le fond qui compte. Il est riche à souhait, je suppose. Il nous démontre le danger de vouloir trop de bien aux hommes. C’est une vieille leçon toujours jeune. Supposez qu’aujourd’hui, de même, il survienne un autre innocent qui se mette à guérir le cancer. Il ne sait pas quel genre de musique on lui ferait tout de suite danser ! (…) Rien n’est gratuit en ce bas monde. Tout s’expie, le bien, comme le mal, se paie tôt ou tard. Le bien c’est beaucoup plus cher, forcément ». Cette citation clairvoyante au point de nous sonner aujourd’hui à prophétique est tirée se la préface du docteur Destouches Luis Ferdinand Celine a sa thsèe de doctorat en Médecine (édition de 1936), de son titre "Sommelweiss", du médecin obstétricien juif hongrois "qui seul -glose le reportage ci-référé- a eut raison contre tous et s'est heurté a l’établissement médicale de l'époque avant de mourir dans un quasi anonymat dans un hôpital psychiatrique de Vienne" Semmelweiss pour le docteur Didier Raoult: ce que vous en train tous ou presque tous de penser (ou certain d'entre vous, même de souhaiter). D"autant plus que le cheval de bataille alors c’était quelque chose d'aujourd'hui si actuel que le lavage de mains -l"épidémie du Covid aidant-, que Semmelweiss avait réussi a imposer seul contre touts pour baisser les taux de mortalité très élevées -jusqu'à un 18% en milieu hospitalier- des femmes patientes des suites de le fièvre puerpérale après leur accouchement, ce qui fit de lui un pionnier de l’hygiénisme et de l'asepsie en tant que pratique médicale, et c’était en découvrant que les agents transmetteurs de ces fièvres ce n'était pas les sages-femmes mais les étudiants de médecine qui leur assistaient et qui prenaient part, juste avant, à des séances de dissection et d'autopsie omettant après celles-ci de se laver les mains. Et pour renforcer la comparaison que nous avançons ici,  Céline  de la réclame -dans un essai de 1925- comme médicament a employer dans les interventions chirurgicales, de la quinine, qui fait penser a hydroxychloroquine damnée, prescrite et utilisée (contre tous) par le docteur Raoult. Un innocent qui aura voulu faire trop de bien aux hommes, voilà la caricature (géniale, marque Céline tout à fait) qui colle à la peau in fine de l'image et de la réputation du docteur Raoult. Et qui est la cause aussi à la fois de son indéniable prestige et rayonnement, et de son incombustibilité si l'on peut dire, toujours sur la corde raide du succès et de la réprobation, et victime privilégiée  comme il l'aura été des campagnes sauvages de harcèlement et de lynchage, dans les médias mainstream, . Et il nuance, Céline, tout de même à la fin de la préface référée:« Skoda (un des maîtres de Semmelweis, ndlr) savait manier les hommes, Semmelweis voulait les briser, écrit Céline. On ne brise personne. Il voulut enfoncer les portes rebelles, il s’y blessa cruellement. Elles ne s’ouvriront qu’après sa mort. Nous devons à la vérité un grand défaut de Semmelweis : celui d’être brutal en tout et surtout pour lui-même ». Laissons leur, leur responsabilité, a ceux qui se disent prêt a s'avancer ici par le chemins de la comparaison, car nous ne connaissons pas (personnellement) le docteur Raoult et en outre, nous sommes réfractaires en principe  accepter pour de l'argent comptant tous les ragots qu'on déferle à son nom. Retenons tout de même une autre comparaison qui nous semble plus pertinente et plus porteuse a la fois, celle du médecin juif hongrois avec l'auteur de la thèse même, Louis-Ferdinand Céline. "Médecin des pauvres" comme il aurait voulu être resté dans les mémoires et non pas comme écrivain -et polémiste- de génie, et imbu même du zèle de la guérison comme lors de la déclaration de l'épidémie aura su si bien le montrer le docteur Raoult. "Ce qui lui aurait évité tant de problèmes" conclu-t-il songeur. Qu'aurait-il dit a présent? Voila qui est écrit, sur le point d'être franchies  les portes de la Nouvelle Année 2022. Comme un Zarathoustra dansant (...) Et c'est de la musique -díxit Céline"- (et quel genre!) qu'on se sera efforcé de me faire danser depuis que je suis ici, en ne voulant que du bien (Pauvre innocent!) (...) Bonne année et bonne santé donc! (a bonne escient)



lundi 13 décembre 2021

ZEMMOUR ET L'ESPAGNE DES TROIS CULTURES

 


Cyclone ou tornade Eric Zemmour, dans la politique française et dans toute l'aire d'expression francophone, la Belgique y comprise, bien entendu. Du fil à retordre pour la bien/pensance -et la libre/pensance- cela va de soi (...) Et c'est sur ce terrain du choc des cultures et civilisations qu'il a choisi sciemment. Où les tenants et garants de la libre pensée se voient bel et bien empêtrés dans un discours cacophonique en extrême, en vérité. Entre la tolérance, et la défense de celle-ci face à une religion totalitaire -un communisme avec Dieu (dixit Eric Zemmour)- précisément. Retour aux guerres de religion, ou chance inouïe plutôt -en grec (biblique) Kairós- de dévoiler ou mettre à nu le fond de guerre de religion (sic) au trésfonds de la Seconde Guerre Mondiale (dixit Dominique Venner) , et de son dénouement. Mais que dites-vous, réagirait en toute vitesse l'un ou l'autre de mes lecteurs. Dans la Seconde Guerre Mondiale, l'Islam était plutôt du coté des perdants. Et elle est bien juste la remarque, soit dit en passant. Sauf que dans les dernières années de cette période d’après-guerre, l'islamisme -devenu plus tard islamo/gauchisme- y est passé en rabattant les cartes, au risque pour quiconque s'y enfonce de ne plus s'y retrouver, ce qui n'est nullement mon cas, la Mémoire (historique) aidant. Pris au piège de la stratégie et de l'analyse du candidat français a la Présidence? Je le crains fort pour mon malheur. Mais je me rattrape vite en me plaçant, comme lui, sur le (stricte) terrain de l'immigration, et fuyant à tout prix le piège -si dangereux que celui de la lutte de classes- du conflit religieux. Car il y va de la civilisation, et du (vrai) dialogue interreligieux. Et de la survie de la France, dixit Alain Finkielkraut, hors de tout soupçon. De la France et pas de la Belgique? Qui ont laissé filer (sic) ce pays? se demandait Eric Zemmour dans l'une de ses anciennes déclarations. De par l'afflux migratoire et aussi -last but not least- de par le conflit communautaire (sic), prêt à chaque instant à rebondir. Immigration zéro, et c'est seulement après que se verront rouvertes les portes et les voies de l'assimilation: la seule solution civilisée bien entendu (entre européens) Mais la position zemmourienne aura eu la vertu de mettre au grand jour l'éventail des enjeux auxquels nous assistons. Et cela se voit dan son voyage en Arménie (voir photo), où il voit le cœur (sic) de l'affrontement entre l'Orient et l'Occident, et de la guerre de civilisations. Comme un clin d’œil le phénomène Zemmour et le trajet et le discours de ce berbère (assumé) de religion ou confession juive, et c'est  à l'Espagne, peuple mêlé des Germains et des Berbères (José Antonio díxit) et en particulier à l'Espagne des Trois Cultures, morte  à la fin de la guerre civile castillane (1351-1369), mère de toutes les guerres civiles qu'eut l'Espagne par la suite. Zemmour for president!

mardi 5 octobre 2021

ESPAGNOL ET FRANCOPHONE (2)


 

Bernard Tapie est décédé. Le monde, n’empêche,  continue a tourner quoi qu'il en soit, et quoique le tapage médiatique tout autour de la nouvelle de son décès, veuille nous faire croire. Et probablement je ne lui aurai pas consacré ni une minute de mon temps ni les pages de ce blog, si je ne venais tout juste de voir un film passablement déroutant où sa figure et son portrait et sa trajectoire se dessinent en toile de fond. Un film moitié drame du genre roman noir, moitié vaudeville, qui a le milieu marseillais de haut motif d'inspiration (....) Marseillais, Bernard Tapie, lui aussi. Marseille?, je ne connais pas, je veux dire je la connais seulement en passant et en bref sejour chez la famille -des gens parfaitement dignes et honnêtes, voire exemplaires, mais vraiment-, de certains de mes confrères du temps de mes années au séminaire d'Ecône. Une race -celle des tradis (cathos)- en pleine voie d'extinction (sur toute l'étendue je veux dire de la géographie française)? (je me demande en passant) "Le milieu" par contre ne m'est pas inconnu tout à fait. De mes années de cohabitation forcée avec le sous-monde ou microcosme de la marginalité, savoir de la plus haute criminalité comme celui de la commune délinquance (en Portugal) Pas vraiment intéressant -et nullement beau à voir-  ni de quoi faire un film ou un roman. Conscient tout de même du défi (enaurme) -de civilisation- auquel je fais front en écrivant cela. Défi idéologique en ce qui me concerne, pour commencer. Sociologique ou socioéconomique a la fois, car ce n'était (je conclue maintenant) l’énigme auquel je me vis alors confronté  que la version noircie ou aggravée du défi qui nous pose individuellement comme en société- l'énigme de la lutte de classe. 

Et Bernard Tapie vient encore d’être l’illustration parfaite de tout cela. "Tu seras toujours pauvre parmi les riches", lui débita brusquement une connaissance ou amitié dans le monde du show business, qui a entendu devoir le rappeler maintenant, à l'heure du décès de son interlocuteur, passablement énervé en entendant ceci l’intéressé, ce que l'autre n'aura pas caché non plus maintenant. Un super voyou, de gauche cela va de soi, l'ancien ministre de Mitterrand qui fit de l'antifascisme le fond de commerce de son discours et de son message (et son pied de nez à la société des personnes normales) pour compte bien entendu de Jean Marie Le Pen et de "son" Front National. Comme s'il y avait la bonne et la mauvaise pègre, celle de Marseille (savoir celle de la Résistance), et celle de Paris  -quelle légende!- de la rue Lauriston. 

Pris de la fureur de vivre comme on écrit à sa louange, ou de la fureur tout court, je dirais plus tôt (toujours avec du respect) La marginalité et la Bien-Pensance, d'atomes crochus, ce que le phénomène Tapie m'inspire, et ce fut cela justement le cocktail explosif derrière les barreaux, savoir le décor de toutes mes années passées là-bas qui me gâchèrent convenablement l'existence , et qui furent vraiment pour moi un descensum ad inferos, de par la descente (sociale et d'autres points de vue, traduisant la perte de liberté), et de par son coté (proprement) infernal à la fois. Mais ils ne risquent pas de m'avoir, non, car moi espagnol je n'aurais pas eu la bêtise de lui confondre, lui, aussi marseillais et aussi "peuple" soit-il, avec la  France, même au risque de tomber sous le même reproche de certains -celui d'aimer la France mais pas les français- qu'on adresse maintenant a Eric Zemmour. 

"La France? On a sa claque", dit (ou on lui attribue) le belge Leon Degrelle, de souche française (voie paternelle), descendant des catholiques français fuyant les rigueurs de la persécution du ministre franc-maçon -le Père Combes- et de la loi de Séparation. Et moi je ne peux pas dire qu'elle m'ait déçu moi aussi, car je garde toujours chez moi (malgré tout) l'admiration envers tout ce qui est français que m'auront laissé comme légat (passé tout cela bien entendu à l'aune de l critique et de la vision rétrospective) mes contactes (entre autres) avec les brésiliens de la TFP qui allaient eux vraiment très loin faisant de cette admiration et du devoir d'hommage -d'adoration (sic)- allant de pair, une sorte de religion (et exercice en outre d'humilité) La religion catholique romaine cela allait de soi, savoir, celle d'une foi dans les destinées de l'Europe, avant de devenir universelle, berceau d'une civilisation "qui fut avant tout française". Et en détriment et au préjudice -et dérision- de la mémoire et réputation des autres grands peuples et nations catholiques et européens comme l'Espagne ou le Portugal (cela va également de soi)? Et les exemples de cette civilisation (française) ne leur manquaient pas. 

Mais surtout de ce que je me rappelle c’étaient les châteaux de la Loire (voir photo) -un microcosme surtout, ils voyaient juste vraiment, de par la densité unique au monde des monuments-, chez qui les gens de la TFP, fascinés, voyaient le sommet jamais atteint ni avant ni âpres, de la civilisation européenne (ou de la civilisation tout court) Ceci a la gloire -cela va sans dire- de la Monarchie française, et de la figure et de la pensée (horresco referens) -qu'ils abhorrent à jamais- de Charles Maurras (....) Mais sans tomber dans toutes ces exagérations (quelque peu tropicales ou brésiliennes) (...) -et dribblant toutes leurs embuches dialectiques à la foi- je devins et je le reste toujours un francophile, un francisé (afrancesado en espagnol) Ou francophone a part entière (et d'adoption) Autant dire que les outrances et les grossièretés -et d'autres exubérances- genre Bernard Tapie ne m'impressionnent pas. Ce qui m'étonne néanmoins c'est qu’un jugement en guise de bilan -comme celui que j'aurai versé ici- aura manqué a Jean Marie Le Pen  (qui l'eut, lui, nollens vollens comme redoutable rival), en y ajoutant lui, en échange, de mots d'éloge (feints ou pas feints) au chœur unanime (funèbre) et à la palinodie générale. La France, je l'aime, voila qui est dit, et quoi qu'en pensent ou quoiqu'en sentent les français (ou quelques belges, eux aussi)

ADDENDA Il y a plus encore. Car il y va de la grandeur (sic), comme celle que dégageait ce grand cuisinier ("audacieux mais orgueilleux") d'un grand duc et d'un vieux château -dans un (grand) film  à succès en salle il y a peu- juste à l'avant-veille de la Révolution. Comme celle qu’évoquait -entre "la grandeur et le néant" (dixit Dominique Venner)- le général De Gaulle. Et comme j'ai senti moi-même, espagnol, en terre de France ou de francophonie, les années (déjà longues) de mon expatriation. Grande et belle la France, dans ses paysages et dan son Histoire. Avant et après la Révolution. "O Corse à cheveux plats! Que ta France était belle au grand soleil de Messidor! C'était une cavale indomptable et rebelle, sans frein d'acier ni rênes d'or". Scandé maintenant sans jalousie ni reniement, et avec passion. Toujours espagnol (cara al sol)

lundi 4 octobre 2021

ESPAGNOL ET FRANCOPHONE



Je ne suis pas français, je ne le deviendrai jamais (en entier), car comme le disait  (entre autres) l'ancien ministre de l'Intérieur Manuel Valls d'origine catalane, très courageusement d'ailleurs, "ej n'ai même pas une seule goutte de sang français". N’empêche, car si la France ne coule pas dans mes veines au contraire de ce que réaffirmait Roman Gary, peux-je dire autant de la Belgique aussi bien flamande que francophone, où ce sera déroulée la moitié (presque) des années de ma vie, autant qu'il dit le poète flamand d'expression française Emile Verhaeren, de l'Escaut dans l'un des ses plus beaux et sentis poèmes, parmi les rares cas en langue française dont je me sens capable d'apprendre les poèmes par cœur? Et c'est justement pour ça, parce que sa poésie, les themes qu'il y aborde, les sujets qui lui inspirent, me tiennent a cœur, et me tiennent littéralement par le cœur. En tant qu'espagnol et je ne dirais pas  belgo/espagnol mai oui espagnol de la francophonie et ce n'est nullement par hasard si avec le poète suisse romand Philippe Jaccotet, ils m'offrent, Verhaeren et lui, le belge de Flandres et le suisse de la Romandie, tous les deux, l'exception a la quelle je faisais plus haut allusion. 

Pour quoi des poètes non pas (proprement) français mais exposants emblématique pour le moins de la francophonie me touchent-ils, dans la même mesure où me laissent de marbre ou presque la presque totalité des poètes français ? Mystère. D'attrait périphérique, de par cette dialectique centre périphérie présente dans toutes les grandes langues de l'hémisphère occidental? Probablement. D'un atavisme toujours latent dans les zones d'Europe au Nord des Pyrénées marquées en plus ou moins grande mesure par la présence espagnole trois quatre siècles en amont? Plus probablement encore. Ou tout simplement parce que c'est dans cette langue qu'on aura osé, avec davantage de courage et de liberté (de pensée), percer le mystère et la réalité de la Vie et de la Mort? "Escaut, sauvage et bel Escaut!" (voir photo), chante le poète flamand- "où l'on cachera mon corps...pour te sentir même a travers la  mort, encor" Comme je le sentais couler lors que j'ai débarqué dans ces terres, trente et un ans déjà, le regardant la nuit assis à Anvers sur un banc d’où j'avais du mal a partir. sans arriver a m'expliquer le pour quoi. 

"La mer est de nouveau obscure, tu comprends?, chante Jaccotet à son tour. C'est la dernière nuit mais qui vais-je appelant. Hors l'écho je ne parle à personne, à personne, où les rocs s'écroulent la mer est noire et tonne", et il finit, ""Qu'il sombrent ces beaux jours! Je pars, je continue a vieillir, peu m'importe, sur qui s'en va la mer saura claquer sa porte" Verhaeren, lui -ce n'est un secret pour personne- se vit objet de litige plus ou moins discret du Vlaamse Beweging à cause de son français, de son beau français. Et personne néanmoins ne peut lui nier son attachement à sa terre natale. Puissions-nous donc le hisser -lui et avec lui Jaccotet et tous les poètes de la francophonie en dehors de l'Hexagone-, en drapeau ou étendard dans une voie de réconciliation pour des Espagnols? Et en guise d'un nouveau "chemin espagnol de Flandres", "The Spanish Road". De réconciliation et de paix, loin de la guerre et de la Mort. Si loin déjà l'époque des guerres de religion! 


vendredi 10 septembre 2021

"POUR QUOI L'EMPEREUR S'EST-IL FAIT HOMME?

 

"Onoda", un film culte. et incorrecte (oh divine surprise!) à la fois. Ou l'on registre, vue d l'intérieur, l’Odyssée du Japon, de l'une des grandes puissances vaincues dans la Seconde Guerre Mondiale. Ou dans d'autres termes, où l'on vient dévoiler (à la surprise générale) le fondement religieux du fascisme japonais, rien d'autre que la religion de l'honneur, celle du code samouraï, et ceci depuis les plus hautes sphères du commandement (du Haut État Majeur) jusqu'au recrues les plus jeunes de l'Armée impériale, tels que le jeune personnage héros de ce film ayant eu droit à un grand prix au Festival de Cannes et devenu entretemps un succès foudroyant à niveau mondial. Le Japon ou l'honneur des vaincus, un pays qui a de religion nationale  le shintoïsme, une croyance religieuse -donnée tout sauf banale- qui n'est pas comme toutes les autres -comme celles qu'on étudie dans l'histoire des religions plus particulièrement- car elle n'est qu'un simple culte païen, de la terre, du sang (versé) et des morts de l'histoire nationale, qui fait irrésistiblement penser au paganisme européen d'avant le judéo-christianisme (comme par hasard) Et c'est ce qui explique suffisamment la censure (sic) dont cette religion semble faire l'objet (ma foi) dans les programmes d’études de cette direction, en Belgique par exemple, n'allant pas plus loin (....) 

Ce qui explique peut-être en partie également l'attitude de mise en garde, celle des auteurs des critiques dans certains médias qui veulent y voir  -dans ce refus obstiné du sous lieutenant japonais de croire a la Défaite-, un tourner le dos obstiné et révoltant puisque irrationnel au Monde et à la Réalité, accusation majeure dans ces temps marqués par la psychose anti-complotiste ou complotiste tout court (cela m'est égal) Des médias qui (en guise d'aveu) reconnaissent a leur corps défendant l'impression qui s'en dégagent à la fin du film, celle de sérénité. 

Drôle d'aveu ma foi, et c'est celui d'un mal de civilisation -"un héritage de manque de sérénité dans le champ des relations internationales"-, que certains -comme l'auteur de la citation, l'allemand Joschka Fischer d'étiquette écolo (et hors donc de tout soupçon)- croient pouvoir dater au siècle avant-dernier, au fil des révolutions qui s'y succédèrent dans les pays européens et en particulier celle de 1848, "le printemps des peuples" Le calme avant l'orage. Tout se tient, ma foi (....) 

Pas banal donc dans ce contexte l’engouement de l'opinion -et l'accueil d'apothéose- dont le sous lieutenant fut l'objet a son retour au Japon. Au point qu'on va jusqu’à conclure qu'il aurait gagné a lui seul la guerre du Pacifique (pas si insensé de dire que ça) (...)

Un phénomène déjà connu me rétorquera-t-on, et pas qu'au Japon, au Brésil par exemple, pays de forte immigration japonaise, ou l'on est allé jusqu’à se battre pour cette question, où les "nisseis" (immigrés japonais au Brésil) de tendance nationaliste refusant de croire a la défaite pourchassaient ceux qui obéirent et prêtèrent leur foi au résonnant message de l'empereur Hiro-Hito enjoignant le peuple japonais a la reddition. 

Survivance de la religion de l'honneur qu'illustre également dans sa vie et dans sa mort Jukio Mishima, de par son geste et l'un de ses poèmes. Un haïku, comme ceux qui nourrissait la foi obstinée du jeune lieutenant dans le film que nous abordons. "Pourquoi l'Empereur s'est-il fait homme?". Voilà la question (...)

mardi 3 août 2021

VOULOIR TUER LE GÉNÉRAL DE GAULLE

Profession du père - film 2020 - AlloCiné

Un psychodrame a la française,  à mon goût, et un superbe film -de production belgo/francaise-, de par l'intrigue d'un sujet perenne et d’actualité a a fois, et de par les prestations de leurs principaux personnages, celui du père surtout, que je me résistais pour paradoxal que cela paraisse, à prendre au sérieux -de par son coté "belge" de trop?-  et j'avais franchement tort. 

C'est que devant sa réussite hors-pair et son succès si foudroyant, si épatant, on pouvait se dire de l'acteur en question qu'il avait de quoi se racheter, ma foi, car le cliché du père fouettard, vieillard rabougri en outre -et classé "extrême droite"  cela va de soi-, ancien de tous les combats perdus (d'avance) de l’Algérie française, le putsch d'Alger, l'OAS et j'en passe, n'est pas moins à l'opposé -en ligne droite- de celui qui lui avait gagné sa popularité il y a quelques années déjà: celui du "dernier punk à chien de l'Occident", dans sa tête ornée de plumes d'indien et bourrée des rêves du Grand Soir (...). "Trop c'est trop" comme disent les Belges (wallons et flamands) (...) Dure à digérer (vous vous en doutez) et c'était surtout par les soixante-huitards attardés qui peuplent les rédactions de journaux de la presse mainstream et font la loi et l'opinion depuis cette époque-là. Et y orientent la critique éditoriale et du cinéma (...) 

Exécuté comme il faut, en effet, dans une séance emblématique de la mort du père conforme a la plus stricte orthodoxie de la psychanalyse (freudienne)  Et c'est dans la scène finale du film ("vingt cinq ans après") et de la main de son fils devenu adulte et désormais libre des incantations a la Péter Pan que l’idéologie en cours aux States -Big Brother aujourd’hui comme avant- marque "Woke", il est clair qu'elle ne le supporte pas. 

Mais il y a une autre lecture à faire d'un personnage -celui du fils- si attachant et d'un film si magistral -et si peu banal (...)-, et c'est du chantage (sic) carrément perceptible tout au long de ce film comme de cet autre -"La foret de mon père" dont je me suis déjà occupé dans ce blog-, qui plane comme épée de Damoclès sur mon cerveaux. Un fantasme (sic) pas plus que ça, celui de la folie qu'on ne cesse pas d'agiter dans l'un et l'autre film, et qu'on s'y prête de conjurer et liquider par tous les moyens (légaux, cela va de soi)  

Et un autre juste derrière la fantasme premier, celui de l'internement forcé et de la camisole (de force), qui me suit -et poursuit- inlassable depuis un moment déjà. "Tuer le père", le seul moyen de m'en débarrasser, de faire face au dilemme que ce film réussit a (me) poser, comme dans un jeu de miroirs? Et pour quoi pas? Car -à ce qu'il parait- vouloir tuer le Pape ou le général De Gaulle (ça m'est égal), ça n'a toujours pas l'air aussi banal (Avis aux apprentis de sorciers cette entrée, ma foi. Pas plus que ça)

 

jeudi 3 juin 2021

HALTE À LA GUERRE CIVILE (ICI)!

 


 

Feuilleton de la II Guerre Mondiale, du conte d’alors, à ne pas en finir, des bons et des méchants : cette semaine dans la dernière édition du « Soir Mag », supplément graphique du journal belge "Le Soir". Témoignage poignant jusqu’à fondre en larmes –de tendresse et surtout de repentance- du fils d’un engagé (volontaire) dans les Waffen-SS (qui finit par se suicider,lui de même que son frère, du remords) (...)  qui ne dit pas son nom, n’empêche que ceux qui sont au parfum de son récit savent de qui s’agit-il, pour de bon. Ce que mon ami et correspondant feu Ernst Nolte appelait Denontiation Literatur (Littérature de dénonciation) Rien à surprendre, depuis tant d’années de séjour ici, mais il y a tout de même –dans ce belligérant reportage (si tendancieux) quelque chose de nouveau. Et ce sont les propos quelque peu surprenants -en guise d’aveux- de l’un des coauteurs du reportage- sur la peur (sic) -d'ouvrir la boîte de Pandore- dans les milieux de la Justice belge (civile et militaire a la fois) Et c’est des critiques –en alluvion,- dans le passé,  à l’encontre d’une justice "politisée » (et partisane), "arbitraire" et expéditive". Peur de ça, seulement?, et peur au point de les traumatiser (sic)? De par quelques timides témoignages que les médias belges, ici et là auront laissé filtrer au cour des années après la fin de la II Guerre Mondiale, perdus, immergés ces derniers dans sa guerre de propagande sans fin et sans merci, à ce sujet, qu’ils auront menée jusqu’à présent (contre "les méchants")? Cela me laisse un petit peu perplexe, je l’avoue. Perplexe et pantois. Car depuis tant d’années ici, on a eu le temps de entendre des bruits et des racontars, ma foi. Peur de la Vérité historique ou judiciaire (cela m’est égal) ? Car la Mémoire Historique ne vaut pas seulement que pour ces pauvres espagnols peu aptes à  présentation -métissés, ou mâtinés, ou ambrés (sic) ou que sais-je de vrai. Passons, sur la pointe des pieds, je veux dire, car c’est là le fond, le noyau dur –comme on aimait dire à l’ULB (de la doctrine et des dogmes catholiques)- de la question (....) Peur chez des magistrats –tant civiles que militaires- qu’on puisse mener l’enquête (ou les recherches) loin de trop ? Ou peur de la vérité toute nue qui puisse rejaillir à un moment ou a l’autre sur nous tous de mème que sur eux? (....) 

La vérité non pas de ce qui arriva sur les lignes du front, à l'Est -le grand alibi- ou ailleurs (sur ce que je me suis déjà prononcé dans ce blog). Mais la vérité de l'arrière-garde (...) La Vérité par exemple des circonstances  entourant la mort –un crime (sic) qualifié ainsi, il n’y a pas si longtemps, par certains chercheurs du CEGESOMA, hors de tout soupçon (par définition)-, de Paul Colin (horreur!) (voir photo), journaliste et éditeur, chroniqueur et critique d‘art hors pair, tué sans sommation, dans la nuit sur base seulement à des accusations (de délation) sans aucune preuve, par des coups de feu dans le dos d’un jeune, tête brûlée aux ordres d’un comité (sic), secret, fonctionnant au sein de l’ULB (....) de résistance intellectuelle à l’Occupation (ou quelque chose de ce gout-là)

Ou de la mort de Joris Van Severen, dans la vraie version que j’ai appris il y a peu, car la vulgate circulait depuis toujours qu’il avait trouvé la mort en sortant imprudemment du kiosque –en guise de refuge-, au centre d'Abbeville, petite ville en France, près de la frontière belge, par les surveillants armés -français-, qui les gardaient et surveillaient–et à qui il avait été remis par les autorités belges (...)-, lui ensemble avec un tas de prisonniers (politiques, belges), pendant un bombardement allemand. Pour apprendre finalement que les surveillants leur faisaient sortir du kiosque pour les achever un par un (....) 

Ou ce pharmacien, père des rexistes, volontaires des Waffen SS, c’est vrai, déjà lui d’un certain âge, tué toujours sans sommation d’un coup ou rafale de fusil mitrailleur, derrière le comptoir -où il se trouvait- de sa pharmacie, au coin de la Chaussée d’Anvers et de celle qui monte vers la Basilique (de Koekelberg), se dressant le bâtiment vide, seul -comme un témoin (witness) muet- dans un terrain à bâtir pendant des années et des années jusqu’il y a peu, de par la volonté des siens certainement qui se refusaient à vendre, à ne pas en  douter, pour un devoir de mémoire il faut supposer. Ou d'autres récits de certains -comme du vécu-, et c'étaient des femmes de rexistes qu'on s'échangeait et partageait contre des paquets de cigarettes à la Libération (...) Ou du pourcentage abusive des peines de mort (exécutées) parmi des "inciviques" d'extraction catholique à la Libération, de préférence aux laïcs ou protestants, au relent (très fort) ceci de guerre de religion. Arrêtons la comptabilité de dommages (et intérêts) pour de bon!

Memoria procellosa, disait les classiques, cela veut dire labyrinthique (et trompeuse et fallacieuse) Jusqu’à un certain point seulement. Car qu’est-ce qu’il y a dans ces dossiers –aux Archives générales du Royaume- de libre accès  désormais et pas beaux a voir (sic) tel qu’on peut y lire ? Des faits –ou des délits de dénonciation- comme dans toutes les guerres, et à fortiori comme dans toutes le guerres civiles. Suivis de déportation pour la plupart, certes. Mais pas (dans la plupart des cas du moins)  des rafles meurtrières –« sacas »- la nuit, comme en Espagne par exemple pendant la domination rouge en 36 (lors de la guerre civile), sans la circonstance atténuante là bas au surplus de l’occupation militaire (étrangère), ou des bombardements(alliés) d’ici -stratégiques en apparence, d’attrition en réalité, visant la population civile (à Ixelles, par exemple, ou à la gare d’Etterbeek)-, objet d’un black-out presque total mes années de séjour ici. Halte à la guerre civile européenne! 

Car j’avoue l’avoir pensé deux et trois fois avant d’écrire ceci, et probablement ce qui m’aura poussé à le faire finalement ce sont les deux noms, figurant (seuls, comme par hasard) dans le reportage auquel je fais allusion, liés de tout près (comme par hasard) tous les deux (seuls) au dossier –du coté de l’accusation- de mon expulsion de la Royale il y a quelque années. Passons. Oui, mais. 

Des enfantillages (sic) cela, chez des jeunes (et brillantissimes) chercheurs? Chez eux, oui, mais pas chez certains autres, impliqués (également) de près dans cette affaire, experts avérés au fil des années dans l’art difficile et laborieux -et insidieux- de manier et de tirer des ficelles, et de la Recherche (scientifique) et de la Justice (aussi bien civile que militaire) Voilà (ouff!) qui est dit. 

Encore une dernière fois : halte à la guerre civile !

samedi 22 mai 2021

CHASSE À L'HOMME EN BELGIQUE

 


Encore une histoire belge, pensent et en rient certains et moi aussi, volontiers, avec eux. D’autres avalent la bile que ce fou rire leur produise, mais ne lâchent pas pour autant l’armée typiquement belge de l’humour (d’ici) et c’est de par un vieux tic historique et idéologique à la fois, d’affrontement (et de guerre civile) C’est ce qu’illustrent comme dans un jeu de ping pong deux des principaux humoristes de la bande dessinée et de la presse belge francophone au sujet de l’affaire qui accapare les grand titres et couvertures de journaux depuis quelques jours et qui aura (fort) commotionné –à l’un et l’autre côté de la frontière linguistique- l’ensemble du pays. Chasse à l’homme qui laisse perplexe les uns, et résurgence des vieux démons, que d’autres, à la vue de cette effervescence, ne peuvent pas s’empêcher d’y voir ou de craindre et de sentir, cherchant a tout prix a le conjurer par l’humour, et si  besoin en est en s’arrêtant pour de bon de rire (....) L’officier antivaccin qui aura menacé –ainsi titre la presse espagnole- le virologue star d’ici, s‘est fait la malle tout d’un coup, et le monde entier se mobilise sur ses traces , l’aviation à l’appui, dans une histoire à dormir débout, tandis que les réseaux sociaux « brulent », mais c’est à l’envers cette fois-ci, tournant en dérision et couvrant de ridicule ceux qui sont habitués à rire et à se moquer (ou à tout orchestrer, c'est pareil) de tout et tous comme il faut, devant l’agacement et l’inquiétude du gouvernement qui se sent ainsi (sérieusement) attaqué, pour de bon, la ministre de l'Intérieur, et la ministre de la Défense surtout, qui est sommée par l’opposition de démissionner et s’accroche a son poste tant qu’elle peut. Le tout devant ce qui semble –et la nous ne parlons plus au deuxième dégrée, mas restons sérieux- une lacune du droit, calamitas calamitatis ! horreur des horreurs !, comme dans le cas des fermages en Wallonie céréalière, ou celui de l’hospitalisation forcée, traités l’un et l’autre dans ce blog. Et c’est sur l’accès au dépôt d’armes et munitions dans les casernes par des militaires affectés a ce même poste, et sur ce qui est là-dessus permis en droit, oui ou non. Qui permettrait de départager la conduite parfaitement réglementaire aussi peu fréquente ou atypique fut elle, du simple vol (dont les médias nous abasourdissent là-dessus ces derniers jours) Et qui éviterait des erreurs judiciaires –dont j’aurais écrit également ici- et partant, la spirale de violence médiatique conduisant tout droit a la confrontation, ou, employant le langage du militaire décrié dans des lettres publiés dans la presse à sa compagne, « à la haine et la frustration ». « La soi-disant élite politique et maintenant les virologues décident comment toi et moi nous devons vivre » Parole de dieu?