Je me mêle -un peu de trop?- de politique française, encore une fois, et ceci ayant mon mot à dire dans la campagne de la présidentielle en cours. Car si nous n'aimons pas autant la France qu'un (autre) étranger comme Eric Zemmour -chapeau!- rien ne nous dit en échange qu'elle nous soit indifférent, ni elle ni son destin en jeu, peut-être plus maintenant que jamais. Et il faut se rendre à l'évidence, Marine Le Pen contre tous les pronostiques, semble être en train de gagner -d'une courte tête, pour l'instant- sa course aux sondages à Eric Zemmour, son rival le plus redoutable, le vrai. Et dans ce mauvais pas pour celui-ci, voici que Jean-Marie entre en jeu tel que promis. Qui avait déclaré soutenir le mieux placé (sic), et ce qui est promis est fait. Seulement on s'attendait un peu plus, ma foi, et pas aussi vite du vieux Menhir. Car la campagne est encore longue, et tout le débat et la polémique (enragée) autour de la dédiabolisation et les flammes qu'elle ne cesse pas de lâcher ne vont pas s’éteindre, loin de là, d'un simple geste politique ou électoral de celui -c'est vrai- qu'y est appelé à en devenir l'arbitre suprême. Celui qui avait qualifié il n'y a pas si longtemps de drôle d'idée (sic) la dédiabolisation, à l'heure (sic) ou le diable est en train de devenir populaire (sic), en allusion à peine déguisée aux propos décomplexés, faisant fi de la bien-pensance, de Zemmour dans la campagne en cours, entourée de succès jusqu'ici, qui -d’après ce que je lis d'un (jeune) lepeniste de longue date- les auraient fait vibrer (sic) lui et tant d'autres justement du fait qu'ils y croyaient reconnaitre, dans les positions ouvertement affichées par le leader de Reconquista, la voix du père fondateur, Jean Marie Le Pen, détrôné para sa propre fille, humilié et défenestré. Lui et ses plus adeptes partisans. Car il est vrai qu'il ne s'agit pas d'un simple enjeu électoral, mais que sa charge idéologique -voire historique- ne devient pas moins évidente maintenant. Et si nous (bien sincèrement) saluions hier soir dans notre blog en espagnol la réconciliation du père bafoué et de la fille indocile, le goût amère -de frustration-que nous laisse le dénouement en vue n'est pas moins vrai en effet. Car réconciliation -déclinée aussi bien en français qu'en espagnol- implique des gestes de deux parties affrontés et non pas d'une d'elles seulement, comme cela semble être le cas ici, où le père humilié, devant l’appât du triomphe électoral à la portée de la main (parait-il), semble se rendre -armes et bagages- à sa fille et lui pardonner son geste et sa conduite pour le moins déloyale.
Ce qui est tout de même son droit, pourvu qu'il ne lèse, ce faisant, les perspectives d'attente légitimement entretenues par ceux qui avaient cru en lui, dans les positions courageusement affichées depuis longtemps, que sa fille pour compte de la dédiabolisation semblait jeter aux porcs. Ce qui est à la racine, ne nous leurrons pas, en dernier lieu du succès foudroyant de la candidature d'Eric Zemmour et, pari passu, du détachement progressif de bon nombre des électeurs et même des plus proches collaborateurs de Marine Le Pen à la tête du (rebaptisé) Front National.
Et l'exploitation partisane du litige familial -entre le père et la fille et la petite fille- de la part des médias aidant, Jean Marie Le Pen ne resterait-il pas moins, si ce dénouement s'accomplit, en dette d'une explication, et c'est à ceux qui l'avons toujours soutenu coûte que coûte, face à la gauche et à la bien-pensance, ou à sa propre fille ou à Bruno Megret, sans aller plus loin, et avions cru -aveuglement- en lui.
Comme un phare dans la nuit, en effet, tel qu'il fut mon cas lors de mon passage par l'Université espagnole -fin des années soixante, début des septante- où les médias espagnols se mirent à parler et a s'intéresser a lui (voir photo). Artisan d'unité et de réconciliation, Jean Marie Le Pen, ça oui.
Père détrôné et de retour au bercail bredouille, bafoué et humilié, ceci aux frais de ce qu'il avait toujours courageusement, lui seul (presque) au monde défendu, cela non et mille fois non!!! Question d'honneur
ADDENDA Et après écrire ces lignes d'un trait, Marine ne cesse de lancer des piques -comme la dernière en date- à son père. Et pour ajouter a la confusion Jean Marie Le Pen dans son dernier Journal de bord, et entre autres choses inexplicables -que sa propre fille semble contredire-, déclare vouloir soutenir (sic) sa fille au premier et Eric Zemmour au deuxième tour (comprenne qui peut!)