("GUERRE CIVILE EUROPÉENNE" n· 20)
« Radio-traitre », ainsi nomme dans son titre de la couverture, un ouvrage apparu ces derniers jours dans les vitrines de la librairie universitaire à l’entrée de l’ULB, le journaliste français Jean Hérold- Paquis, figure de relief de la Collaboration et mort à la fin de la guerre, exécuté par pendaison après avoir été inculpé et condamné -sans se renier en quoi que ce fut- pour un délit de (haute) trahison de par ses allocutions radiophoniques germanophiles pendant l’Occupation, des chroniques de guerre purement sans d’autres connotations, celles néanmoins enregistrés et entendus tout au long de son jugement dans la salle d’audience comme seule charge à son encontre-, sans d’autres preuves ni temoignages, ce qui aujourd’hui ne laisse pas de poser des questions. Et ce par quoi il passa automatiquement à faire partie d’une catégorie particulièrement honnie par la bienpensance, celle des propagandistes de guerre, à coté de William Joyce (« lord Haw-Haw »), de John Amery (fis d’un Lord), et de Philippe Henriot. Sans oublier non plus, bien sûr, Ezra Pound (...) Un perdant ayant fait le mauvais choix, certains seront tentés de se dire. Un incivique de plus diront certains en me lisant. Pas tout à fait