Un psychodrame a la française, à mon goût, et un superbe film -de production belgo/francaise-, de par l'intrigue d'un sujet perenne et d’actualité a a fois, et de par les prestations de leurs principaux personnages, celui du père surtout, que je me résistais pour paradoxal que cela paraisse, à prendre au sérieux -de par son coté "belge" de trop?- et j'avais franchement tort.
C'est que devant sa réussite hors-pair et son succès si foudroyant, si épatant, on pouvait se dire de l'acteur en question qu'il avait de quoi se racheter, ma foi, car le cliché du père fouettard, vieillard rabougri en outre -et classé "extrême droite" cela va de soi-, ancien de tous les combats perdus (d'avance) de l’Algérie française, le putsch d'Alger, l'OAS et j'en passe, n'est pas moins à l'opposé -en ligne droite- de celui qui lui avait gagné sa popularité il y a quelques années déjà: celui du "dernier punk à chien de l'Occident", dans sa tête ornée de plumes d'indien et bourrée des rêves du Grand Soir (...). "Trop c'est trop" comme disent les Belges (wallons et flamands) (...) Dure à digérer (vous vous en doutez) et c'était surtout par les soixante-huitards attardés qui peuplent les rédactions de journaux de la presse mainstream et font la loi et l'opinion depuis cette époque-là. Et y orientent la critique éditoriale et du cinéma (...)
Exécuté comme il faut, en effet, dans une séance emblématique de la mort du père conforme a la plus stricte orthodoxie de la psychanalyse (freudienne) Et c'est dans la scène finale du film ("vingt cinq ans après") et de la main de son fils devenu adulte et désormais libre des incantations a la Péter Pan que l’idéologie en cours aux States -Big Brother aujourd’hui comme avant- marque "Woke", il est clair qu'elle ne le supporte pas.
Mais il y a une autre lecture à faire d'un personnage -celui du fils- si attachant et d'un film si magistral -et si peu banal (...)-, et c'est du chantage (sic) carrément perceptible tout au long de ce film comme de cet autre -"La foret de mon père" dont je me suis déjà occupé dans ce blog-, qui plane comme épée de Damoclès sur mon cerveaux. Un fantasme (sic) pas plus que ça, celui de la folie qu'on ne cesse pas d'agiter dans l'un et l'autre film, et qu'on s'y prête de conjurer et liquider par tous les moyens (légaux, cela va de soi)
Et un autre juste derrière la fantasme premier, celui de l'internement forcé et de la camisole (de force), qui me suit -et poursuit- inlassable depuis un moment déjà. "Tuer le père", le seul moyen de m'en débarrasser, de faire face au dilemme que ce film réussit a (me) poser, comme dans un jeu de miroirs? Et pour quoi pas? Car -à ce qu'il parait- vouloir tuer le Pape ou le général De Gaulle (ça m'est égal), ça n'a toujours pas l'air aussi banal (Avis aux apprentis de sorciers cette entrée, ma foi. Pas plus que ça)
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