mercredi 14 novembre 2018

RETOURNEMENT DE MARINE LE PEN

(Voici la lettre que je viens d'adresser à une de mes amitiés, un proche de Jean-Marie Le Pen)

Cher monsieur, bon jour. Je viens de regarder et écouter en caméra vidéo le discours de Marine Le Pen à Verdun, en souvenir de la fête de l'Armistice, et de la victoire francaise dans la guerre 14-18. Et je dois dire que j’en garde un goût fort amère, et un sentiment indelébile de frustration, pas tant par ce qu'il y aura eté dit mais de par tout sur quoi elle se sera tue, a bon escient, bien sûr. Sur le marechal Pétain, d'abord, qu'elle aura reussi à evacuer (sic) dans son discours. En contradiction flagrante d’ailleurs avec ce qui enseigne et prêche depuis toujours –dans son dernier « journal de bord » sans aller plus loin- son père, Jean Marie Le Pen. Et silence aussi de Marine sur l'Espagne -qui lui offrit, généreuse, refuge et accueil. à elle et aux siens, lors de leur depart de l'Algérie- et le monde hispanique dans son discours, truffé de tant de'evocations et des références à tant des peuples amis (européens). L’Espagne, certes, fut neutre dans la Grande Guerre, et les sentiments et les préférences pour l’un et l’autre des camps opposés furent considérablement partagés au sein des Espagnols. Ce qui aurait pu amener facilement en échange Marine Le Pen à se questionner, comme fit Charles Maurras, sur les raisons qui éxpliquent ce que ce dernier voyait comme une incapacité dont les Francais et et ses Alliés firent alors preuve, savoir, celle de convaincre les Espagnols dans leur ensemble, un peuple catholique et de culture latine somme toute, comme les Francais, et les Italiens, du bien fondé de leur cause et de leur combat. 

 Et aujourd'hui encore, beaucoup d'Espagnols dont moi-même, partageons les vues de feu Ernst Nolte -avec qui j'avais eu l’honneur de correspondre des longues années-, l´historien allemand fort connu et apprecié du public francais, pour qui la Grande Guerre ne fut que le depart de la guerre civile européenne (sic), un sujet auquel il consacra un de ses meilleurs livres. Et avec celle-ci, d’autres vues, que nous partageons aussi, telles que celle du fondateur de la Phalange, José Antonio Primo de Rivera, qui parlait au sujet de 14-18 du « suicide de l’Europe » Jétais moi-même a Verdun –fin des années septante- en compagnie d’un de mes confreres francais du séminaire d’Econe d’alors, un Lorrain, qui m’y amena pour nous y recueillir sur les morts pour la France (sic) et qui semblait en effet tres recueilli et tres ému le temps que dura notre visite. « Toi Juan, tu es Espagnol et tu ne peux pas comprendre », me sortit-il a maintes reprises –comme une litanie ou une rengaine (amicale)- devant les brins de scepticisme qu’il croyait (à tort) deviner dans mon attitude et mes (sobres) commentaires qui etaient avant tout je vous l’assure, empreints du plus profond des respects, et pour les morts d’alors, et pour l’attitude et l’état d’espirit de mon confrère, empreints de toute évidence a leur tour du plus profond et sincere patriotisme. 

Mais c’est vrai que je ne pouvais que déplorer du fond de mon coeur cette guerre somme toute fratricide et ses consequences si funestes la plupart d’entre elles et que nous subissons encore auhourd’hui. Et je ne veux pas vous cacher qu mon nom de Krohn y etait pour quelque chose, ensemble avec mes origines et mes racines –coté maternel- ancrées (XVIIe siècle) dans le Schleswig-Holstein, un territoire historiquement disputé, dans la zone lingüistique du bas allemand (entre l’allemand et le danois) Et la où je faillis bondir du lieu où j’étais assis écoutant le discours de Marine Le Pen ce fut lorsque elle évoqua –parmi d’autres références idéologiques et litteraires, toutes savamment choisies- celle de Georges Bernanos, qui fit tant de mal de par son temoignage tendencieux et sectaire et mensonger, dans son best-seller mondial, « Cimetières sous la lune », passablement pamphlétaire, au sujet de la guerre cvile espanole, où il prit fait et cause –comme tout le monde le sait- pour le camp des Rouges, ceci contre la pratique totalité de ses amis, et camarades et compagnons de route de la veille. Parmi eux, Robert Brassillach qui l’avait rencontré juste après son retour de l’Espagne et lui avait reproché vertement son retournement dans l’un de ses écrits d’alors. « La prochaine fois », avait dit à Bernanos, plein de sarcasme, l’italien comte Rossi, chef des (soi-disant) escadrons de la mort (franquistes) de l’isle de Majorque, « votre ami saura choisir mieux », en allusion (cinglante) au correspondant de l’agence Havas, ami de Bernanos, qui avait ete tué lors de la tentative avortée de debarquement des Rouges avec lesquels il venait lui aussi dans l’un de canots qui débarquaient, et pour lesquels l’écrivain francais était venu s’intéresser. Marine pour sa part semble en tout cas avoir bel et bien choisi son camp désormais. Et par lá, je rentre à bon escient, dans un sujet extrémement douloureux et délicat, celui de la crise dans la famille Le Pen, et je le fais pleinement conscient de mes droit –et des mes devoirs- face une situation étant devenue tellement médiatisée, et en tant qu’ami et fidèle partisan et dévot de Jean Marie Le Pen depuis tout jeune, que j’avais eu l’occasion de rencontrer et d’intervieuwer (au printemps 2012) dans le Paquebot (à Nanterre) lors d’une des conferences de presse de sa fille Marine, a laquelle je fus invitée, et où je pus apprécier la gentillesse et la bineveillance à mon egard aussi bien de la fille que de son père. 

Car le coté tragique (et terriblement douloureux) de leur situation familiale ne m’echappait pas ma foi, et c’était en etendant dans son dernier journal de bord évoquer Jean Marie Le Pen une famille bel et bien reconcilie (sic), s’affichant « pari passu » chef de famille (sic), pleinement satisfait. Ce que les paroles et les derniers actes et gestes de sa fille semblent hélas, bel et bien contredire. Un air, au contraire, de père déchu, de souverain détrôné –d’automne du patriarche du viex Menhir en somme- s’en degage fatalment au contraire, aux spectateurs aussi bienveillants fûssent-ils. Et devant cela, quíl me soit permis de grace, avancer les supputations que voici: que ce qui semble à première vue un simple et pur conflit familial, père et fille –ne déméritant pas du tout de celui des Attrides de l’Orestie, ou celui du Roi Lear, dans la la célèbre tragedie de Shakepeare (comme je l’avais bel et bien signalé dans l‘un de des entrées de mon blog)- me semble ne traduire en fait qu’un conflit (tragique) de mémoires historiques (sic), celle, francaise d’un coté, qui est celle du père, et de l’autre, grecque, chez sa fille, de par son coté maternel (et grand maternel) 

Et en disant grecque, j’entends bien, et je pèse mes mots en tant qu’Espagnol, une mémoire de guerre civile. Où Marine Le Pen, fille blessée par la rupture de ses parents, de par tant des signes et des gestes autour de sa demarche de dediabolisation –et somme toute de rupture avec le passé du FN- semble avoir bel et bien choisi son camp en effet (*). Le camp somme toute des Rouges dans une guerre civile grecque (1946-1949) dont il est fort à parier, que comme c’est le cas aujourd’hui de la guerre d’Espagne (1936-1939) -son modèle matriciel pour ainsi dire, d'après les historiens- dure toujour. 

Et cela semble nous donner la clé de l’enigme en effet. Du retournement flagrant de Marine –un d’ailleus parmi tant d’autres-, au sujet du Marechal Pétain. Voila ce que jávais a vous dire, cher ami, sur un sujet si crucial et qui me tient si fort à coeur, comme vous, j'imagine d'ailleurs. Toutes mes amitiés

(*):En quoi, en effet, est-elle moins incorrecte ou diabolisée l’AFD –Allianz für Deutschland- si chérie et si louée par Marine Le Pen, que les Grecs de l’Aube Dorée, si fougueusement et si passionément abhorrés et décriés par elle au contraire ? (...)

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