dimanche 16 décembre 2018

LA ROYALE ET MOI

Réintégré avec tous mes droits dans la Bibliothèque Royale dont je fus expulsé ? C’est là que vient de trancher, dans ma faveur, le Conseil d’Etat, comme un cadeau de Noël, et c’est dans son arrêt du 13 décembre, jeudi dernier, ou il est décide d’annuler la mesure d’expulsion de la Royale prise à mon encontre, sous accusations de harcèlement sexuel, cela fait plus d’un an, le 6 mars 2017. Conforme à son arrêt en effet, le haut tribunal administratif belge estime quíl y a eu violation des droits de ma défense, et subsidiairement, du principe général du Droit, audi ad alteram partem, dans la mesure où je n’ai pas été à même de faire valoir (sic) mes observations préalablement à l’adoption de l’acte attaqué, et que je n’ai pas eu non plus (sic) accès au dossier sur lequel la sanction a ete fondée. Victoire ! J’ai eu gain de cause, une fois dissipés tous les fantômes hantant l’affaire, ceux notamment en forme d’avertisement d’âmes charitables, plus âgés que moi, des lecteurs de vieille date eux aussi « Surtout ne faites pas un procès à la Bibliothèque, Juan », me disait l’un d’entre eux, sachant sans doute pour quoi il m’avertissait de la sorte. Comme un écho de la malédiction reprise dans le recueil de vieux refrains espagnols (d’origine tsigane , ou mauresque celui-ci?) « Puisses-tu avoir des procès et de les gagner » (« tengas procesos y los ganes ») en allusion à peine feutrée aux désagréments et mésaventures qu’entraine fatalement ou le plus souvent une situation pareille. Loin aussi le défi (énaurme) que le mouvement féministe –et en particulier la mouvance MeToo (horresco referens!)- venait jetter dans cette affaire. Tu penses! Harcèlement sexuel (des femmes), affaire à jamais entendue, pas besoin de preuves et fi à jamais de la présomption d’innocence ! Ma parole contre la sienne, soit contre les leurs (...) Pieds et poing liés et jetté en pâture à l’opinion publique par dessus le marché. L’arrêt accepte ma demande d’annulation mais maintient néanmoins la confidentialité des certaines pièces de l’accusation (celles du "dossier administratif"), dû à mon passé pénal (sic) Peu m’en chaut ! Les salades –aussi piquantes ou épicées fussent-elles, ma foi- qu’on puisse raconter (et concocter) sur mon dos, des enfantillages et rien de plus, c’est comme cela que je vois maintenant cette affaire. N’empêche, que de me priver de droits certains -de savoir du moins de quoi on m'accuse, parbleu!-  sur base à mon passé (sic) –aussi ancien et révolu fût-il-, ne pose-t-il pas un sérieux problème? Passons. L’intendance suivra, suivra pas ? C’est la grande question qui se pose maintenant. Et si l’on peut répondre par l’affirmative, l’autre grande question s’impose, quand ? Car, après tout le scandale suscité par cette affaire, et les chambardements entrainés par lui dans l’établissement, dans la Salle de Travail notamment –deplacée desormais à mes dernières nouvelles. et de fond en comble modifiée (...)- il est clair que rien ne sera plus comme avant dans la Bibliothèque Royale. La faute à qui et à quoi?

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