Humour noir (anglo) anglais, sacrée affaire. Au point qu'on se demande sérieusement si ce n'est pas là la clé de l'hégémonie mondiale dont ils ont joui (et ils jouissent encore de nos jours) Car ces attaques de fou rire qu'il provoquent chez certains -mon cas- il n'est pas dit qu'ils ne sont pas capables de les reproduire à l'échelle du monde entier, tel que le monde d'aujourd'hui bien au contraire nous le montre, dansant entre pleurs et rigolades toute la planète a leur guise et à leur caprice, au bleu noir, plus que bleu, noir (hivernal) Et c'est au sujet d'un film surprise -coproduction belgo/américaine- en version bilingue sur l’écran, mélange foudroyant d’humour noir et comédie romantique, du réalisateur Alexandre PAYNE, apprécié chez lui, aux States, et peu connu ailleurs -Palme d'Or du Festival de Cannes tout de même-, et entre fou rires et larmes chaudes, la séance s'écoula pour moi plus bref que jamais depuis que j'entrepris de fréquenter les salles, ce dont je rend compte fidèle et régulièrement ici. "Winter break" -nouveau titre (pour quoi en anglais?) adapté à l'édition française, de son titre original "The Holdovers", se déroule dans une école (Barton) plus que huppée, de la Nouvelle Angleterre (sur la côte Ouest, Boston, Massachusetts), et conte la triste et poignante histoire d'un groupe (touchant) d’écoliers, des laissés-pour-compte de leurs familles les jours des fêtes de Noël, à l'image du destin commun à eux et au professeur chargé ces jours de leur guider et accompagner. Un pauvre (et brave) perdant -comme eux tous-, perdant et tricheur par-dessus le marché-, échoué de professeur de lycée âpres avoir été battu en postulant pour un brillant poste à l'Académie, par le compagnon de la mère (cruelle) du jeune écolier protagoniste, ce qui donne du nerf à l'intrigue, et lui fournit -en dévoilant ce coté tricheur du professeur-, les instants plus drôles et époustouflants même. Le tout au fond nostalgique d'un de ces Noëls d'autrefois, et d'une mentalité plus proche de la notre que nous n'osions pas imaginer. Avec des touches lugubres plus que poignants de par leur message social, comme l'incident qu'oppose le jeune écolier protagoniste à un client du bar, crochet à la place d'un de ses bras. Un ancien du Vietnam qui le traite de jeune friqué et privilégié par dessus le marché, ayant échappé aux aléas -et aux horreurs- de la guerre de par sa position aisée. Une belle et convaincante approche donc, ce film à succès, de la société USA de nos jours, pour les spectateurs de ce coté de la mer. Laquelle -et encore davantage dans le septième art- scintille toujours (again and again)