Nous finirons ensemble. C’est le pari -ou l’acte de foi (paienne) plutôt- sousjacent dans ce film à grand succès qui a failli que je m'égare -sans etre cinéphile (mais du tout !)- dans une salle de cinéma presque remplie (à ma grande surprise ma foi) hier, au dernier dans la série des dimanches vides –image du Néant en extrême fidèle et spectrale, je vous jure- qui ponctuent jalousement ces derniers temps de mon séjour –trente ans déjà- ici en Belgique. Crise de la quarantaine (une facon à peine de parler ) (...), grande crise existentielle dans le vie des êtres humains –de l’homme plutôt que de la femme-, voilà la toile de fond facilement perceptible de cette comèdie dramatique qui a failli tourner en comedie tout court (« enredo », on dit en espagnol) Comme un jeu de miroirs à ce qu'il me semblait, moi en tout cas, si bien que le rôle de simple spectateur –et non pas de partie prenante- ne m’était pas facile à prendre, croyez moi: un psychodrame à la francaise, ce qui est tout dire pour certains (comme c'est mon cas) qui ne seront (jamais!) habitués à ce coup de regard typiquement francais, caustique, brutal, sans le moindre égard por qui que ce soit, lui préférant moi une approche plus délicate –et plus humaine- de certaines situations frôlant (douloureusement) le tragique plutôt que le tragicomique comme dans ce film cela semble être bel et bien le cas (...) Ce qui ne venait somme toute qu’à accentuer ce climat de fin de regne –du septième art agonisant- en paralèlle à la montée de l’angoisse existentielle qui nous hante tous, à partir d’un certain âge, hélas. Le tout saupoudré en outre de ce petit humour (sic) -tel que me l'avait décrit (hors de tout soupcon) un Belge pure souche (francophone)- "qui n'est pas de chez nous", disait'il, autant dire, fait (que) pour les Francais, car l'humour au contraire de la langue n'a pas de vocation a être universel, n'est'ce pas? Passons. Et rythmé -ou saccadé- par dessus le marché de par le rite de passage de la remise en question (obligé en démocratie bien évidemment) Tout n’etait pas néanmoins négatif ou en noir dans ce film pourtant, entouré d’une si forte publicité comme on n’avait jamais vu ici depuis très longtemps.
La performance belle et réussie des actrices et des acteurs, la qualite des images, des scènes et des paysages (francais), qui semblaient vouloir compenser aussi bien le peu de realisme sociologique de situations que la pauvreté psicologique du rôle des personnages (trop aisés dans leur ensemble, trop gatés). Sauf (ceci) de la part du principale protagoniste et, surtout, de l’actrice principale. Marion Cotillard, monstre sacré du cinéma francais, –et dévoreuse d’hommes à la fois, à ce quíl parait, qui se défenestrent rien qu’au prix de son regard (....)-, et ce n’est certainement pas du pur hasard si cette réapparition splendide de l'actrice que je viens de nommer, venait coincider avec ce regain d’interêt envers l’actualite cinématographique chez moi, et avec mon retour impromptu au cinema du dimanche tant d’annees passées déjà, « Tous les matins du monde », le dernier film ou presque -francais, également au hasard-, que j’avais vu, et juste au même endroit. Belle et rayonante Marion ! Alors que de se voir mêlée au premier rang dans le scandale Weinstein, semble, dans les médias et par le public, bel et bien lui etre pardonnée. Même par moi, ma foi, témoin aux premières loges dans ce débat, et vous qui me lisez vous savez bien pourquoi. Car quoi faire sinon, que d’oublier et pardonner, apres ce film, après ce rôle, et surtout apres ses déclarations, par dessus le marché? Icône la belle et charmante -et charmeuse- Marion, des féministes et du Me Too? Tout a fait raté !
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