lundi 12 septembre 2022

VALLAT, OU LA VOIE MÉDIANE (dans la solution du "probleme juif")

Xavier Vallat, catholique, provenant de la Fédération Nationale Catholique (FNC) du Général Castelnau, proche de l'Action Française -et des Croix de Feu du colonel De La Rocque, et (premier) Commissaire général aux questions juives du régime de Vichy. Représentant d'un antisémitisme chrétien non racial (sic), comme celui -si besoin est de le rappeler- d'avant la déclaration "Nostra Aetate" du Concile Vatican II (...), "nationaliste", "chrétien" et de tradition française (celle de l'affaire Dreyfus) 

Vallat, où la voie médiane (sic) -a la recherche d'une solution (sic) au problème juif (sic) comme au "problème social"- que suivirent les fascismes, tout d'abord (...) Tel que le démontre l'historiographie allemande en cours d'après la "historiker streit", et tel que je l'ai déjà exposé dans ce blog. Opposé intransigeant aux violences policières, au port de l'étoile jaune et au couvre-feu "spécial" discriminatoire,  et à la persécution de juifs français, ramenant le problème juif (sic) au cas des "Juifs étrangers non assimilés", en exemptant "pari passu" "les anciens combattants" (comme lui-même). Comme l'illustre le cas emblématique de la chanteuse Barbara ayant vécu -et survécu- en "zone libre" (tel que le rappelait, courageusement, Eric Zemmour lors de la dernière campagne électorale). La législation sous son patronage limitait l'accès des juifs aux professions libérales, industrielles ou commerciales, et leur interdisait toute activité aux sein des sociétés anonymes (à l'instar des lois de Nuremberg, 15 septembre 1935) Le juif y étant défini comme "celui ayant la religion juive au 25 juin 1940, et ayant deux grands parents juifs". Par ailleurs Vallat finit, devant l'alignement imposé sur la position allemande, par opposer le refus d'en assumer "la responsabilité politique et morale"

Vallat, ou l'histoire retournée au gout des vainqueurs, à qui le temps écoulé, sur bien d'aspects, semble leur donner tort. Comme nous le voyons dans le monde en  crise d'aujourd'hui, la guerre d'Ukraine en toile de fond (...) Vallat, ou le fond (ou la lie) de vérité -historique, sociale et politique- que trainèrent les nazi/fascismes tel que je l'aurais découvert moi-même) (pantois) au droit fil de mes lectures sur l'Histoire de la Collaboration (...) Et exposant non moins emblématique Xavier Vallat, ancien combattant et mutilé lui aussi -tel que Maurice Gabolde, amputé d'une jambe celui-ci, d'un œil le premier- à la Grande Guerre,  de la tragédie, voire de la crise tragique de conscience de Maurras et de ses fidèles partisans de l'Action Française victimes de la fatalité (Fatum) en politique et en religion -ce qu'il appela la "politique religieuse"- et dont témoigne la pérennité de sa figure de père/fondateur, tel que le montre -si besoin en était- l'âpre polémique pour compte de la candidature de son entrée au Panthéon.   

Tragédie personnelle tout d'abord chez le leader politique et chef d'école, qui a la fin de sa vie avoua "être las de raisonner", ce que ses adversaires rappellent volontiers a tort et a travers à sa charge, comme un hommage involontaire et inavoué a sa figure et à la valeur de ses postures grosses de motifs et de raisons (...) La sienne et d'autres "collabos" illustres, tel que ce fut le cas de Céline, comme le montre dans certains de ses ouvrages les plus polémiques, tels que "Bagatelles pour un massacre", qui me rappelle du coup  un de ses passages sur la Société des Nations où l'on fabriquait des massacres (sic) d'un tour de main (sic) 

Des raisons pointant tout droit au cœur du patriotisme le plus ardent, au français comme à l'espagnol (...) Tragédie personnelle également chez Xavier Vallat qui finit à force de résistance et d'atermoiements- par perdre la confiance des Allemands, lesquels, las a leur tour de "perdre leur temps", le remplacèrent par Darquier de Pellepoix -cas tragique le sien aussi- qui lui, au contraire de Laval, finit par trouver refuge en Espagne et finit ses jours de professeur au Lycée français a Madrid, en toute normalité, quand j'étais tout jeune (...) 

L'Histoire est celle qu'elle est. Telle que je l'ai vue et vécue surtout (...) Historique aussi le détail de la demande de l'extradition de ce dernier -refusé par Franco cette fois-ci, ne s'agissant pas de "crimes de guerre"- suite a ses déclarations retentissantes comme quoi "à Auschwitz on n'avait gazé que des poux". "Parole de Dieu"?

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