Cinéma belge, genre a part. Ce que je me sens en droit d'asseoir au droit fil de trois quatre films pure sauce belge que j'aurai eu jusqu'ici l'occasion de voir. Comme le cachet d'un petit pays et de son passé non moins refoulé et souffrant? (...) D'un "trémendisme" de psychodrame, différent du "tremendismo" espagnol, savoir sans (presque) sang. Et frôlant la caricature en même temps, ce qui est sans doute le prix a payer dans certains festivals a l'étranger. Pour des Belges réservés? C'est la question qui me lancine (quelque peu) en sortant de la salle hier. Ou l'on projetait le dernier film des frères d'Ardenne (du respect!) Un excellent film soit dit d'emblée. qui m'attacha au siège jusqu'à la fin -c'est déjà ça-, et d'une convenable dose de catharsis à la fois, peut-on demander davantage? Immigration (en masse) problème numéro un de nos sociétés, du moins ce que ce film laisse entendre sans la moindre ombre de soupçon, bien que l'analyse, la diagnose, bref la grille de lecture qui est la mienne ne soit pas la sienne, loin de là. "Wokisme" d'importation, à l'emporte pièce, comme on pourrait le présenter.
Un conte de bons et des méchants de plus, savoir des noirs et de belges blanc bleu qui ne sont pas épargnés dans ce film (belge), tant s'en faut, tous violeurs, profiteurs, dealers, entremetteurs, ne s’arrêtant même pas devant l’assassinat ce qui met au film un point final. Et tous ces derniers, des fils -et des filles- bien honorables, en parfaite bonne conscience, ce qui est de nature a les accabler -et stigmatiser- davantage (...) Prisonniers en même temps de l'engrenage infernal ou les place fatalement la poussée migratoire (en masse) mais non pas moins coupables pour autant. "Coupables" de toutes o du moins de l'une d'entre elles- des charges mentionnées précédemment-, et en dernier ressort d'une faute, d'un délit ou d'un crime susjacent, celui du déni de la réalité. Point. La "réalité" de l'immigration et pari passu de la lutte (ou le rapport) de classes, que la première ne fait qu'accentuer et mettre au premier plan, celle que le film ne manque pas de projeter bien en avant.
Après quoi peut-on encore s'étonner, d'un succès -à Cannes- si répété et non moins foudroyant? Ici entretemps, tous ceux qui me lisent connaissent bien mon analyse et mes postures sur le sujet -sans jeter néanmoins la pierre a personne-, savoir la primauté de la survie tant individuelle que collective, en sauvegarde de notre intégrité et de notre identité, sous la menace de l'afflux migratoire (en masse) -non pas tant (nota bene) de l'Afrique sub-saharienne mais du Maghreb (...)-, et encore plus du chantage subliminal, au non de la morale, ce que j'appelai ailleurs le négoce de la miséricorde ("samaritaine") et de la compassion.
Des larmes (non moins sincères) en échange d'eurodollars, c'est l'engrenage qui couvre et recoupe les autres, fatalement, au-dedans et en dehors de la salle de cinéma. Tel que l'illustre les larmes que ce (bon) film me fit verser, non pas gratuitement (...)
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