Dans son roman "Zwart en Wit" ("Noir et Blanc"), ayant comme toile de fond l'occupation allemande en Belgique -zone flamande- pendant la II Guerre Mondial et la répression qui s'en suivit (vers la fin) , son auteur, belge flamand, Gerard Walschap (professeur un certain temps après la guerre à la VUB, s'il vous plait) dénonce âprement le fait grossièrement discriminatoire à ses yeux, du pourcentage à la majorité écrasante de belges flamands accusés du délit de collaboration, d'extraction catholique, en comparaison avec ceux en provenance d'un back-ground sociologique et familier de gauche, laïque, libre-penseur. Se concentrant en effet sur les premiers les dossiers de répression et la plupart des condamnations à mort. Et dans le roman "Le Nom de la Rose" le personnage de l'Inquisiteur vantant à son tour la sagesse de l'Église, affirme plein de verve et cynisme (clérical) "qu'Elle a tout le temps devant Elle", ce que semble bruyamment confirmer la façon (brillante) dont elle s'en tira -et ce fut de son rôle et de ses agissements notamment sous l'occupation- à la fin de la II Guerre Mondiale, Et parmi tous les pays catholiques d'Europe, la Belgique semble le confirmer tout premièrement.
Et c'est dans la personne du cardinal Van Roey, son primat, dont tout se passe dans l'examen de sa trajectoire comme s'il voulait se faire pardonner sous l'occupation la rivalité que fut la sienne -sur le plan de la politique religieuse- dans l'avant-guerre avec le mouvement rexiste et son leader, et notamment son célèbre "coup de crosse" dont Degrelle se plaignit amèrement, savoir la mise en garde de ses ouailles -au nom du magistère et de l'obédience due aux commandements de l'Eglise (et aux injonctions de ses pasteurs)- sur sa lettre pastorale lue en chaire par tous les curés contre la candidature de Leon Degrelle face au candidat du Parti Catholique, le premier ministre Paul Van Zeeland, en pleine campagne électorale. Dans une rivalité au relent très fort -vue avec perspective suffisante et du dehors dans le regard- de cléricalisme, d'opportunisme flagrant et last but non least, de flamingantisme, savoir de francophobie et de nationalisme/flamand. Mais aussi, ce fut le cas d'autre figures ecclésiastique du plus haut relief comme celui de Léo Suenens, cardinal primat successeur de Van Roey, confesseur attitré de la reine Fabiola, et astre majeur (nota bene) de "l'aile marchante" des pères au Concile Vatican II. N’empêche qu'il fut administrateur (sic) nota bene de l'Université Catholique de Louvain pendant l'occupation. Point. Tout se passe donc -devant un bilan si révélateur- comme si l'Église-institution en Belgique avait trouvé dans la personne de Leon Degrelle son bouc émissaire de prédilection. Et que dites-vous -j'entends déjà mes détracteurs- du rôle et du sort de maintes ecclésiastiques aux rangs de la Résistance, cibles de la persécution et des représailles de l'occupant allemand?
Loi de guerre. Dura lex sed lex. quitte à prêter ainsi le flanc aux accusations de cynisme que je dénoncais précédemment. Y eut-il des ecclésiastiques parmi les victimes des opérations de represailles au Ardennes pendant la célèbre bataille lors de la (courte) reprise de territoire par les allemands? Que des racontars pour la plupart. Du dédouannage opportuniste et lache, faute de preuves. Sur le dos de Léon Degrelle, bien évidemment. Œuvre ou à charge de ses camarades et partisans? Loi de guerre également, le règlement de comptes, en vengeance martiale,- de la mort assassiné de l'un de siens, son frère, pharmacien (*)- comprise et honorée et reconnue depuis toujours dans les codes d'honneur et de l'éthique militaire. Des curés dans la Résistance? De l'exception belge, pas plus que çà. En chiffres incomparablement inférieures à celle de leur présence de l'autre coté des lignes de tranchées. Le Front de Indépendence? Encore plus minoritaire et exceptionnelle, fournissant néanmoins le précédent indispensable -et l'image ou le modèle (à suivre), savoir des curés en soutane mêlés à des tueurs- du compromis historique ("a la belge"? ) catholique-marxiste qui serait la règle partout dans l’Église suite au Concile et ses lendemains. Leon Degrelle, bouc émissaire, dans la vie et dans la mort, jusque quand? Qu'en est-il alors du pardon et de la réconciliation inlassablement prêchés -pendant son pontificat interminable- par le pape polonais, Jean Paul II? M
(*) modus operandi de prédilection, de la Résistance en Belgique, l'abattage à la mitraillette des pharmaciens dans leurs comptoirs? On le dirait vraiment, tant il me vient à l'esprit un autre cas connu par des bons amis, de leur père -et grand père d'eux- abattu de cette façon-là dans sa pharmacie au coin de l'avenue Koekelberg et la chaussée d'Anvers, qui se dressa longtemps en témoin silencieux, en solitaire, tel qu'un doigt accusateur au milieu d'un terrain à bâtir, resté vague des années et des années durant. C'est ce qui m'y venait fatalement à l'esprit en passant à chaque fois. Sans esprit vindicatif aucun, ceci dit. IN MEMORIAM. Et en signe d'amitié -et fraternité-, seulement
Modus operandi bis, de ces hommes de main -des simples tueurs?-, le tir de nuit dans le dos? C'est ce que laisse à penser la mort de Paul COLIN, à Ixelles, sur le pont "Fraiteur" -du nom de son tueur- vraisemblablement depuis la colline qui surplomb le pont. Accusé de mouchardise sans preuves, sur des supputations fausses et mensongères -de cour de prison, j'en connais, ils s'en doutent, mes lecteurs (...)- et sur l'ordre "d'un comité de lutte (intellectuelle) contre l'occupation" basée a l'ULB (s'il vous plait) Il était critique d'art hors pair, et dirigeait le (filo/nazi) "Nouveau Journal" et une autre revue, "Cassandra", du plus haut niveau littéraire et culturel, sous l'occupation. Sa vraie faute au fond? La moustache hitlérienne qui le perpétue -couvert d'infamie- dans la mémoire des gens (sans besoin d'aucune autre preuve encore)
Au tir dans le dos eut droit aussi un sous-officier allemand en uniforme de la part du (dit) "colonel Fabien" ("Frédo"), ancien des Brigades Internationales en Espagne, au quai du Métro, à Paris (Barbes-Rochechouart) -21 aout 1941-, ce qui déclencha la spirale de violence attentats représailles- et en somme la Résistance armée. Mettant ainsi fin à ce que ne fut (Claude Autant-Lara díxit) que "le bon temps"