lundi 27 novembre 2023

RIEN A PERDRE


 

D’où me vient cela? Je ne sais pas. Ce sourd malaise, cette irrépressible gêne, ce sentiment de (profonde) humiliation qui me prend lorsque j'entends les invariables phrases vulgaires, grossières -et surtout les quatre-lettres-  transcrites et prononcées correctement -en les tirant de la langue espagnole- dont certains français semblent trop friands, et de la part de certains belges j'en dirai plus, apparemment. C'est ce qui m'arriva hier sans me l'attendre le moins du monde dans une de premiers scènes du film "Rien a perdre" dont je ne pouvais pas me douter qu'il était encore assorti, de ce supplément de défis m'étant destiné a moi espagnol, entre tous évidemment. Un film déroutant, d'attaque, de par le contenu du scénario, et de par la nature de l'intrigue- douloureuse déchirante- de ce film, celle du contentieux où une mère se voit -a tort ou raison?- empêtré avec les services sociaux et les organismes de tutelle de la justice de paix, pour la garde de son enfant. Où l'aimant de la mère, serveuse dans un bar de nuit, porte le chapeau (lui étant -de tout le temps-destiné comme il faut), espagnol de l'ancienne (cela va de soit) immigration espagnole en Belgique -brassard allemand (?!) de (RFA) a l'appui. Un psychodrame à la sauce belge dont personne d'autre qu'eux ne connait les secrets, mélange d’expressionnisme à la belge et "tremendismo" à l'espagnole, qui, peut-être plus qu'en peinture, semble transposé dans le septième art. Et que j'aurais gouté sans le moindre doute et sans le moindre remord, et de par la valeur des personnages -adultes comme enfants- et de par le talent de leur interprétation. Erreur judiciaire, existe-t-elle? Sans aucun doute mais qu'on arrive à pouvoir le prouver  cela est toute une autre affaire -comme j'en ai vu d'autres cas ici-, surtout en justice de paix, où ils apparaisse a vif comme dans aucune autre instance, les sentiments et les émotions. Bourgeon arraché avant d'éclore, la mère qui se voit arraché la garde de son enfant (bien aimé). Première et principal droit de femmes soit dit en passant. Ou quelle classe de justice à part est-elle si non, la justice de paix? 

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