lundi 28 février 2022

L'UKRAINE ET MOI


 

Nous voila à nouveau dans notre pari de toujours. Face a l’Église, pour l'Empire, l'Empire romain d'abord, l'Empire espagnol  -ou autrichien (des Habsbourg), ça m'est égal-   en suite, et l’Empire russe en fin, ce qui nous épargne d'un argumentaire scolastique -savoir, casuistique (autant dire jésuite)- afin de d'exorciser les problèmes de conscience qui risquent fort de nous assaillir, les médias aidant dans une (farouche) campagne de propagande -et désinformation- et à laquelle nous entendons résister pour de bon, ce qui n'est pas nouveau chez nous loin de là, en Syrie notamment, lors d'une une guerre psychologique -à distance, de loin- que nous avions livrée jusqu'au bout, dans un pari gagnant bien entendu. 

La politique (Maurrras díxit) est sacrée. Autant dire de la guerre, qui est "divine" aux dires de Joseph De Maistre. et qui n'a rien a voir avec la morale ni de près, ni de loin. N’empêche, les jugements (et les préjugés) moraux sont tenaces et reviennent comme la nature au galop. Et nous obligent remonter aussitôt aux grands principes, que voici. Je préfère l'injustice au désordre, un aphorisme de la plume de Goethe qui jouait en guise de somme ("summum") et sommet de l'erreur -celui de la pensée réactionnaire (la notre, par définition)-, dans la Doxa universitaire -de l'après-Mai 68- toutes ces années en vigueur. Et qui nous invite  à le déchiffrer (un peu) -je préfère l'ordre a l'injustice- et à le replacer dans un contexte historique que voici également. Et c'était celui des mouvements révolutionnaires qui secouèrent le continent européen suite a la Révolution française et aux invasions napoléoniennes, du héraut ou messager ("à cheval") de la Révolution. D’où découle un code herméneutique (comme disent les linguistes) -savoir d’interprétation-, a la portée de la main de tous mes lecteurs. 

Savoir, injustice, mais non  pas celle de l'ordre (bourgeois) -conforme à la lecture de la Doxa à laquelle je fais allusion-, sinon des dommages et dégâts ("collatéraux") de la révolte libératrice (contre l'oppression), celles des guerres patriotiques, "d'émancipation" (contre Napoléon) Et le désordre, non pas a l'égard de l'ordre bourgeois (de droite) sinon du nouvel ordre révolutionnaire celui qu'amenaient dans leurs fourgons les troupes de Napoléon (....) Ce qui nous amène à ce qui se passe en Ukraine et à certains événements ayant eu là bas lieu comme clé de voute de notre vue de la crise, dans la globalité d'une vision. Et je fais allusion par là, en nous remontant aux origines de la crise à quelque chose d'atroce qu'arriva à Odessa (voir photo) lors des agitations de rue au lendemain de la réussite de l'insurrection du Maidan, et  à laquelle les médias occidentaux offrirent un stricte black- out, par calcul politique ou par simple pudeur. Et ce fut l'attaque des nationalistes ukrainiens contre une manif des pro-russes concentrés autour de la maison des syndicats de cette ville -dans la Mer Noire- où ils finirent par se réfugier, et a laquelle ses adversaires ("indignés") mirent le feu avec tous le pro-russes dedans, qui moururent calcinés. Atroce indiciblement. 

Au point que cela finit par m' amener à changer mon fusil d'épaule, et  à prendre mes distances pour de bon du mythe du soulèvement populaire anti-communiste -comme  à Budapest, en 1956, ou en Pologne a Poznan (l'année d'après), qui avait joué fort chez moi (je l'avoue) depuis ma plus tendre enfance,  jusqu'ici. Mille fois plutôt l'Ordre de Yalta (si vieux) que ce mouvement d'indignation (anti-communiste- -ou "néo/nazi", et libérateur). Ce qui m’amène à une vraie prise de conscience de moi-même (sans crise aucune, loin de là) , de ce que je suis, de ce que j'ai toujours été, et de ce que je ne fus point, jamais. Rien a voir moi -à proprement parler-, ni avec les nazis ou néonazis -cibles préférée de l'argumentaire de Putin-, indignés et "hooligans" par dessus le marché, ni avec ses autres boucs émissaires les "banderovisten", savoir les partisans du mouvement d'insurrection (armée) ukrainien nationaliste, lors de la Seconde Guerre Mondiale, du nom de leur chef Stepan Bandera dont je me suis déjà convenablement occupé dans ce blog

Des vieilles connaissances néanmoins de ma mémoire personnelle, du fait qu'ils cohabitèrent dans les prisons soviétiques avec les membres de la Division Azul -paix aux soldats à jamais!-, témoins (les soldats espagnols) du sort cruel qui leur était réservée à la plupart d'entre eux (la peine de "caterga", savoir la mort par la faim, lente et sous contrôle) (...) Qui nonobstant se révèlent maintenant au grand jour -ou de nuit  à la lumière des flambeaux- fauteurs de guerre civile plus qu'autre chose ma foi. D'une guerre civile travestie là-bas en guerre (interconfessionnelle, orthodoxes contre uniates romain/catholiques )  de religion. Rien à voir moi avec tout ça, vous comprenez bien ce que je veux dire ici. 

Et maintenant que va-t-il se passer? Un scénario de sanctions avec le risque (très élevé) de déflagration nucléaire pointant a l'horizon. Comme les sanctions contre Italie pour compte de l’Abyssine furent -mutatis mutandis- l'un des facteurs déclencheurs majeurs de la Seconde Guerre Mondiale. Les peuples qui n'apprennent pas de l’Histoire (Spengler dixit) A bon entendeur salut! (a ceux qui veulent m'entendre surtout, c'est ce que je veux dire)

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