mardi 17 janvier 2023

CINÉMA FRANCAIS, BILDUNG ROMAN ET REPRESSION SEXUELLE


 

Au genre semi-oublié du Bildung Roman -roman de formation-, c'est à ce que l'on pense d'un prime abord à la vue du film -hier à l'écran-  "Cet été-là", sur le passage de l'enfance à l'adolescence d'une jeune enfant. Et c'est ce thème qu'y est ici abordé qui prête plus d’intérêt au film, plus que l'ensemble de ses scènes a proprement parler. Et la grande question non résolue -celle qui se rapporte au sexe de prés ou de loin- plane au dessus de tout comme un fantôme ou spectre omniprésent, dans les scènes du film comme dans la tête de l'enfant, à image et ressemblance  -mutatis mutandis, sur l'échelle d'observation,va de soi- de ce qui se sera passé dans la Première comme dans la Seconde Guerre Mondiale et tout le ramassis de conflits qui en découleront, a titre d'effet collatéral. Échantillon privilégié tout ce qui précède de l'échec (patent) de doctrines s'y rapportant. Et un phénomène d'ordre sociologique est mis dans le film d'hier également en avant, et c'est celui -tel qu'on appelle dans la littérature d'investigation USA- de la génération "boomer". savoir ceux qui sont nés juste après la Deuxième Guerre Mondiale. Et qui, de ce fait, se seront montrés incapables de se fournir eux-mêmes une explication -de ce qu'ils avaient vécus en témoins ou d'acteurs principaux au premier plan-, et partant, de la fournir a ses enfants, de comment leur en parler, leur fermant ainsi un quelconque horizon de futur, et coupables donc d'un manque foncier, celui de les savoir éduquer, incapables ne fut-ce que d'aborder auprès d'eux certains sujets, tout ce qui se rapporte au sexe notamment. Et pour savoir parler, j'entends notamment parler franc, sans tabous, sans pour autant vouloir le moins du monde les endoctriner, et je fais par là allusion a ces doctrines ou théories échouées dont je fais mention ci-devant. Et un un cas faisant figure d'exception a la règle mérite d'être mentionné ici, en ce n'est pas dans le domaine de la Littérature a proprement parler, mais dans celui de la bande dessinée (voir photo). Car l'option non-conformiste, non conventionnelle, décomplexé, semble être le contrepoison indiqué à même de conjurer le spleen (nouvelle version -car c'est est ainsi qui fut baptisé la  tristesse ou mélancolie présente dans toute la tradition littéraire-,  celui qui hante la vie de tous les jours dans ces pays du Nord, comme un fin couteau ravageur A l'image du film d'hier, où les réflexions de l'enfant semblaient le parfait contrepoint de la tristesse qui se dégageait et de l'ambiance familiale des acteurs principaux et de la bande-son et des (beaux) paysages -maritimes pluvieux (des Landes, atlantiques)- et même du reste du décor. Et c'est là justement la raison principal -cet absence bruyante, et du sexe et de ses anciens dieux- de ce que la mélancolie l'emporte comme par hasard dans la presque totalité d'ouvrages appartenant à ce genre littéraire (semi-oublié) Ouvrages d'édification ou d'éducation à proprement parler. Irréprochables ceux-ci sur un plan formel, littéraire, et sur son dessein éducatif, et suintant pari passu de la nostalgie irrésistible, tel que c'était le cas dans ce titre qui fut joint au mes lectures, en Espagne a la fin de mes années scolaires, "Dieu parlera ce soir" Dont l'acteur principal s'efface a la fin de la narration, perdu ou noyé dans la vie conventionnelle -dans l'ordre rétabli et le cocon familial retrouvé, sans résoudre pour autant la grande-question (non résolue), savoir le Sexe- pour autant- tandis que dans une autre variante de ce même genre, le jeune (acteur)  grandit en homme adulte, complet, et en héro à l'encontre d'un destin exceptionnel, comme un nouveau Prométhée, triomphant et libérateur. Trop c'est trop (en fait de provocation)? 

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