vendredi 30 mars 2018

ALIBI CATALAN DE LA HAINE DES ESPAGNOLS

Les nationalistes flamands, la N-VA et le Vlaams Belang –« éloignez de moi cette coupe ! »- ont fait signer dans le Parlement flamand une lettre ouverte à des répresentants de presque tout le spectre politique (avec répresentation parlementaire), les socialistes (SPA) et le mouvement écologiste (Groen) y compris, en soutien de l'indépendentisme catalan et adressée au Premier ministre espagnol. Et cela me fait inévitablement penser –car mon séjour en Belgique ne date pas d’hier, ma foi- a une motion presentée dans le même hémicycle cela fait plus de vingt ans par un deputé flamand (CVP, social-chrétien), Herman Suykerbuik, en faveur de l’amnistie pour des collaborateurs de la Seconde Guerre Mondiale, vieille revidication (ou vieille rengaine) du nationalisme flamand, et ensemble avec ceci, en même temps (voici le détail piquant), en faveur celle-la aussi des volontaires belges, flamands pour la plupart -ceux-ci tous (absoluement) du coté des Rouges- de la guerre civile espagnole (...) Celle qui était assurée de la majorité de voix dans cette chambre, car elle avait certainement la vertu de contenter aussi bien la gauche que la droite flamandes, aux frais (helas!) de l’Espagne et de ses affaires internes, et de son passé non resolu en effet. Compromis à la belge, sur les cendres du passé espagnol (irrédimé) dans ces terres, et ailleurs. Voila ce que m’apprit que d’observer et de suivre l’actualité politique au jour le jour depuis mon arrivée –cela fait trente et un ans- pour fixer depuis ma résidence ici, et de mon expérience vécue même (et je sais, hélas, de quoi je parle) Et c’est ce qui vient d´être parfaitement accompli a noveau maintenant au sujet de la Catalogne. Un veritable engoument, que dis-je, une fièvre (puerperale), une passion, de l’orgasme, que sais-je, ce qui voit le jour dans certains forums o reseaux sociaux flamands pour compte de l’índependance catalane. Assez d’outrage !

On se trompe de nuit ? (comme on dit ici) Ne demande-t-on pas leur avis aux retraités belges –flamands dans leur presque totalité- dans les plages du Levant espagnol coulant là paisiblement –dans la Méditérranée- la fin de ces jours, loin de la pluie et de la grisaille de leurs terres d’origine ? Alfaz del Pi, province de Castellon, dans la côte, plus de la motié de la population des Belges flamands (pure souche) à la retraite ¿Ou aux commercants de certaines contrées et villes belges, de Brugges notamment qui vivent presque entiérement du tourisme espagol (80 por cent du total de leurs visiteurs–catalans ou non catalans), ce qui est passablement révélateur et loin d’être un simple phénomène de masses, ou indépendant de la nationalité ou l’origine des gens qui viennent ici de là bas justement sans savoir por quoi, et sans savoir pour quoi non plus ils se sentent ici mieu que dans aucune autre partie au monde, même chex eux, comme me l’avait avoué á une occasion un ami espagnol en voyage touristique, dans un pub de la Grande Place (Grote Markt brugeois) où nous étions, cela fait un moment déjà. Terrain miné celui de la Memoire (memoria procellosa, disaient les classsiques), qui peut assener des coups imprévus aux apprentis de sorcier qui jouent avec le feu maintenant dans l'affaire de l’ndépendance (et de la sécession) catalane.

Asile politique a Puigdemont en Belgique, quelle grossière provocation ! Comme le fut le refus –par le Conseil d’Etat-, cela fait plus de vingt ans, d’accéder à la demande espgnole d’extradition du couple des membres (présumes) de l’ETA (fevrier 1996) A-t-on jamais fait cela en trente ans avec des pays membres –ou non membres (comme la Suisse) ? Mais il parait qu’avec l’Espagne et les Espagnols (Spain is different) tout ou presque tout semble permis. J’étais en prison –à Forest- suite à mon acte de protestation devant le Palais Royale lors de la visite du roi Juan Carlos (mai 2002) lorsque dans l’un des préaux –des temps de loisir en dehors des cellules dans la cour de la prison- un des detenus, qui se conduit toujours cordiale avec moi, avait sorti soudain devant moi et de tous les autres detenus (et à mon attention sans aucun doute) , « cést a l’Espagne que nous devons notre independance! » (ou quelque chose de ce goût-la) Vox populi vox dei, m’avais je dit, et ma foi que cést la seule foi qu jài entendu en Belgique une chose pareille, si évidente, comme si certaines vérités etaint derangeantes de trop pour les entendre proférer ici, en dehors des prisons. Puigdemont se voit maintenant octroyé ici l’asile politique (ou presque) et il se voit par contre arreté en Allemagne ce qui produit un certain émoi che des Belges.

Eh bien, profitons de l’occasion pour reécrire ou revoir ce film de bons et mechants sur la Grande Guerre dont on nous abassourdit les oreilles –surtout le jour anniversaire de lÁrmistice (ou l´horloge s’arrête pour certains, non Belges, pendant toute une journée, je le vecut ainsi ma foi) - depuis mon arrivé ici. Droit a la (propre) mémoire contesté ou nié ? Eh bien, égale pour tous, en Espagne comme en Belgique : la Deuxième Guerre Mondiale còntinue de diviser (au fond) les Belges comme beaucoup d’autres peuples d’Europe. La Premiere par contre, la Grande Guerre, les unit tous dans la haine et la reprobatin des sales Boches (les Allemands). Mème chez un Leon Degrelle, et il n’y a qu’a lire ses memoires de l’infance et de la jeunesse (en famille) pour s’en rendre compte. Pourtant, les choses ne sont pas si simples, comme le montre une vision objective ou impartiale de l´histoire diplomatique, jusqu’au plus hauts sommets de l’État (belge) à des différentes phases du cours de ce conflit, tel que cela fut revelé l’année denière par une historienne hors de tout soupcon (de l’ULB) dans la grande presse belge. L´Histoire est écrite par les vainqueurs et cela est surtout vrai pour ce qui est de la Première Guerre Mondiale, événement matriciel par rapport à la Seconde, celle qu’elle avait précédé. L’Espagne fut (oficiellement) neutre, c’est vrai, lors de la Seconde Guerre Mondiale, bien que cela ne fit, aux dires des certains, que cacher une neutralité pactisée en faveur des puissances de l’Axe (comme celle de la Suisse, diraient certains) (...)

Quoiqu’íl en soit, ce passé récent explique assez ce qui se pase maintenant. Puigdemont aura été arreté nota bene au land du Schleswig -Holstein, frontalier avec le Dannemark –et d‘ou provient mon nom de Krohn d'ailleurs- alors qú'il rentrait de la Finlande ou il était allé se promener (donner soi-disant des conférences) Or, le Schleswig-Holstein fut, ne l’oublions pas, casus belli numéro un de la guerre francoprusienne et d’autres conflicts au siècle avant-dernier, sur sol européen, et théatre á la fois du puissant mouvement séparatiste scandinave, pro-danois, face a l’État allemand ou germano/prussien (de la Porte de Brandenbourg)

Du séparatisme en Europe il y en a partout, en France (en Bretagne, en Corse, en Alsace et Lorraine même), en Allemagne, en Écosse, en Italie, pour quoi les Belges ne s’emeuvent-ils que lorsqu’il s’agit de l’Espagne et des Espagols ? Ne serait-il pas parce qu’íls son plus Espagnols (ou comme s’ils l’etaient) de ce qu’ils veulent bien admettre ? Leur passé espagnol non résolu, refoulé au sens freudien, voila la clé d’explication. De cet engouement pour la Catalogne, comme de celui, analoge ou parfaitement comparable –belligerant, partisan, haineux - en faveur des Rouges dans la guerre civile espagnole. Du passé espagnol refoulé, voila ce que j’avais crié au Musée des Beaux Arts à Bruxelles essayant d’expliquer, et de m’expliquer moi ce succès de foule- dans un salle bondée, ni une âme de plus ne pouvait y rentrer, c’est vrai- il y a quelques annés lors de la projection d’un film documentaire sur « les fosses du franquisme » –pure guerre de propagande et rien de plus- dans un silence sépulcrale. Dialogue des sourdes toujours, aussi maintenant. Jusqu’à quand ma foi ?

Il reste néanmoins un chapitre a aborder –urgent- dans la dossier catalan et c’est celui de la violence (et de la haine). Les conflits lingüistiques ou communautaires en Belgique se sont toujours ou presque toujours soldés sans faire des victimes (sauf dans des cas isolés) Si l’on exceptue peut-être le dossier de repression –légale- lors de la Seconde Guerre Mondiale, ce qui est –on en conviendra- un contexte atypique, spécial. La violence en échange –et une haine chauffée à blanc- fait des ravages en Catalogne `presque au point que certains nous nous mettons sérieusement à craindre la reprise de la guerre civile (d’il y a longtemps), et ceci malgré le silence rigoureux là-desus de la presse « mainstream (anglosaxonne spécialement, « The Times », « The New York Times », « Der Spiegel » aussi) On peut dresser un tableau plus que sombre en effet à l´aide d’un article percutant, de dénonciation du dit phénomène (de la haine et de la violence) paru dans la presse espagnole récemment Des façades des maisons des politiciens non séparatistes objets de graffiti menaçants, des sièges des partis et des médias non-séparatistes lapidées et saccagées, des maisons assiégées des gardes civiles (des paramilitaires, d’après la presse mainstream), des maires, des échevins, des simples afiliés ou des sympatisants des partis non séparatistes, objet de signalement et suivis (de près) par les Mossos (police autonome catalane), des grossières discriminations lingüistiques ou en raison des idées ou de l’origine, des volées des coups à des jeunes femmes en pleine rue pour porter le maillot de l’èquipe national de football, des agressions dans la messe a des dirigeants d’un parti (socialiste) non séparatiste, des enfants pointés du doigt et mis à`l’écart dans la cour de récréation, fils des parents qui réclament le bilinguisme à l’ecole, des manifs ou des escraches de professeurs et des politiciens devant les maisons de ces derniers, des balles dans des missives envoyées à des adversaires politiques (non séparatistes), des commerces cloués au pilori, du jaune (couleur des indèpendentistes) dans les écoles et dans les paroisses. « Regarder dans les yeux » –vient de déclarer Puigdemont- au maires du PP" (Parti Populaire) (...)

Aucun Belge –de quel coté qui soit de la barièrre- n’a pas vécu cela dans le conflit liguistique et communautaire des décénnies durant ici. Mais cela ne va pas sans suites, hélas –et je le dis le coeur saignnt ma foi-, car toute l’opinion publique espagnole qui s’est maintenue rigoureusemnt, strictemenr  neutre -sans reproche- dans le conflict lingüistique et communautaire qui ravage la Belgique depuis la Seconde Guerre Mondiale -de même d’ailleurs que l’ensemble de Espagnols résidant ici- sait parfaitement maintenant, ou disons qu'elle vient d'apprendre (éberluée) de quel còté vont les préférences (partisanes) de beaucoup des Belges, surtout des Flamands, dans une affaire qui divisent de façon si tranchée, si crûment les Catalans –et qui unit sans faille par contre tous les Espagnols dans d`autres régions- et elle a pu aussi voir le triste spectacle offert par le gouvernement belge, octroyant (sous pression de la N-VA) asile poltique à Puigdemont, en se démarquant ainsi carrément des gouvernements des autres pays européens. Du pur alibi, le dossier catalan: et c'est de la haine de l’Espagne et de ses habitants, précheé gratuitement ou bon marché ici. Jusqu’a quand ?

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