mardi 25 avril 2017

CHRÉTIENNE OU ANTI-CHRÉTIENNE L'ULB?

Plongé depuis quelques jours dans la lecture (passionnante) d'un ouvrage de Dominique Venner paru une dizaine d’années avant sa mort en 2013 - "Histoire et tradition des Européens” je viens d'avoir connaissance d'un nom (illustre) des lettres belges mentionné dans cet ouvrage, savoir celui de Christopher Gérard (vor photo) dont j'avoue n'avoir jamais lu ni entendu quoique ce fût jusqu'ici, ce qui me surprend de par la nature résolument païenne et « antique » des sujets qu'il aborde dans ses titres publiés jusqu'ici. Et ce qui me surprend le plus c'est qu'il s'agit de quelqu'un -académicien des lettres françaises de Belgique- ayant passé par l'ULB où il défendit, je ne l'apprends que maintenant, une thèse sur un sujet tout sauf banal ou anodin ou superficiel, savoir l’ouvrage emblématique “Contre les Galiléens” de l'Empereur Julien (dit l'Apostat) qui passe pour l'une des références emblématiques du courant français néo-païen (et antichrétien) de Grèce-Nouvelle Droite, dont j’avais toujours crû (¿a tort ?) de par mon passage -a plusieurs reprises- par l'ULB qu'ils étaient bannis dans les milieux de la libre pensée. Toujours est-il que lors de mon premier passage à l'ULB -les années scolaires 1987-1988, 1988-1987- fraîchement arrivé en Belgique, je me promenais parfois dans le campus (du Solboch) un titre sous le bras venant de paraître alors, d'un auteur des plus connus du courant Nouvelle Droite, sans suspecter quoi que ce fut, jusqu'à que l'un de mes compagnons d'études, algérien résidant depuis longue date en Belgique, me fit (discrètement) la remarque que ce détail me stigmatisait auprès de certains là-dedans. Laïcité égal à anti-religion, et anti-christianisme? Les choses ne semblent pas si simples que cela, comme je pus le constater moi-même lors de mon premier passage par cette université, dont je décrochai un diplôme en Histoire du Christianisme et de la Laïcité, tel que je l'ai déjà raconté ici dans ce blog. Dominique Venner vient défendre et justifier dans son œuvre si vaste que les Lumières sont un rejeton du christianisme, ne fut-ce que par leur universalisme abstrait et leur manque d'attaches charnelles. Et si l'on peut me permettre une comparaison avec le marxisme et le post-marxisme on peut dire que la laïcité -née des Lumières et de la Révolution Française- n'est qu'une forme de post-christianisme, plus chrétienne sous maintes aspects que le christianisme (primitif) lui-même, de même que le post-marxisme mutatis mutandis vient à être plus marxiste somme toute que le marxisme. Et cela explique sans doute le compromis historique dont se vantaient certains professeurs de la dite université devant l’auteur de ces lignes, qui régnait -d'après eux et d'après ce que je conclus alors- dans ces milieux enseignants lesquels venaient soi-disant se partager entre une majorité de non croyants -athées- et une minorité de croyants, savoir des protestants évangéliques. Et vient illustrer également ce coté chrétien (insoupçonné) de la laïcité -outre cette licence (en troisième cycle) en historie du christianisme, dont je devins titulaire- l'attitude  on ne peut plus éloquente à l'égard du pape Wojtyla de cette université, où les quelques cas isolés parmi son corps enseignant qui avaient levé la voix arborant des postures anti-papales lors de la première visite de ce dernier en Belgique en 1985, se turent ou furent étouffées significativement lors de sa seconde visite dix ans plus tard. Peut-on donc se dire en tout liberté et publiquement antichrétien aujourd'hui en Belgique? La question est posée, et ma foi qu'elle me concerne on ne peut plus directement

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