mercredi 26 juillet 2017
AUDIENCE CONSEIL D'ÉTAT 5 SEPTEMBRE
Je communique à mes lecteurs que je viens de recevoir notification de l'ordonnance du Conseil d'État fixant l’audience concernant ma double requête -en annulation et suspension- contre l'ordre d'expulsion pour un an à mon encontre de la Bibliothèque Royale de Bruxelles.
L'audience -en séance publique- aura lieu le 5 septembre prochain, mardi, à 09h. 30
Elle se tiendra dans la salle d'audiences du Conseil d'État (rue de la Science , 35)
dimanche 23 juillet 2017
jeudi 20 juillet 2017
FRANCO ET L'AMIRAL HORTHY
Franco reste toujours une figure entourée de taboues pour une majorité ds Belges. En trente ans de séjour en Belgique je n'ai jamais lu ou entendu rien qui eut laissé traduire une tentative aussi timide fût-elle et aussi honteuse eût-elle été jugée par certains- de réhabilitation de la figure historique de l'ancien chef d'État espagnol. Au contraire certains n'hésitant pas, à maintes reprises de s'en prendre à Fabiola reine des belges, des deux cotés de la barrière linguistique -plus néanmoins du coté flamand- pour ses liens réels et présumés -elle autant que sa famille espagnole- avec Franco et son régime. Certains ont quand même la mémoire courte, ou disons plutôt, qu'ils font preuve d'une mémoire sélective. La Belgique entretint toujours des rapports officiels avec le régime franquiste, et même dans la période critique qui s'en suivit au retrait d'ambassadeurs en 1946, et bien que l'ambassadeur belge se joignit au retrait généralisé, il n'y eût pas de rupture des rapports diplomatiques ni fermeture de l'ambassade belge à Madrid non plus. Même la gauche belge aurait intérêt à faire oublier des gestes ou des faits qui ne pourraient pas moins passer aujourd'hui pour des preuves de soutien à un régime qu'ils exécraient publiquement. Certains néanmoins ne se cachaient pas. En privé du moins. Ce fut le cas de feu Robert Joly longtemps professeur ordinaire à l'ULB -et aujourd'hui pratiquement oublié dans cette université-, qui fut mon professeur -deux années de suite- et avec qui j'entretins des rapports cordiaux, qui m'avoua une fois avoir donné conférences les dernières années du regime -début des années septante- à l'université de Barcelone en proie alors à un fort mouvement de contestation universitaire calqué de mai 68. En compagnie (nota bene) du français Louis Rougier, rationaliste et athée -comme Joly- et maître à penser de la Nouvelle Droite. Invités tous les deux par les responsables de l'université cherchant par là contrecarrer -m'avoua-t-il- l'influence du courant subversive d'extraction catholique et de signe ecclésiastique gagné à la subversion anti-régime (au nom du concile Vatican II) Il est oublié aujourd'hui Robert Joly à l'ULB. Comme s'il n'avait pas existé. A cause de ces « velléités » politiques qui furent les siennes, même s'il affichait publiquement ses idées socialistes et sa militance dans le PS? Mémoire sélective des médias sur la figure de Franco et le franquisme. Alors que nous assistons à la réhabilitation de l'amiral Horthy (voir photo) ancien régent de la Hongrie les années d'entre-deux-guerres et pendant la Seconde Guerre Mondiale, qui fut beaucoup plus loin dans son compromis avec les régimes nazi/fascistes que le régime de Franco en Espagne. Exception espagnole toujours en vigueur en Belgique ?
mercredi 19 juillet 2017
SOROS LACHÉ PAR LES SIENS?
La Hongrie est un grand inconnu dans la plupart des pays européens. Incrusté au cœur du continent, il se voit entouré des pays et des populations de langue et d'origines très différentes. À l'heure actuel il fait partie de l'UE et dans son sein il forme -avec la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie- le groupe dit « de 4” (ou de Visségrad) qui s'opposent résolument à l a politique de Mme Merkel et des instances dirigeantes de l'ULB d'accueil massif de réfugiés. Mas c'est surtout la Hongrie et son chef de gouvernement Viktor Orban qui se voient (à nouveau) cloués au pilori de certains médias occidentaux à cause de la campagne en cours dans le pays -notamment par des affiches géantes dans les rues de Budapest ("ne lui laissez pas rire le dernier") (voir photo)- à l'encontre du milliardaire américain d'origine juive hongroise Georges Soros, l'homme par qui le scandale arrive régulièrement dans l'actualité du monde la plus brûlante depuis les origines de la crise financière mondiale en 2008 et auparavant, déjà en 2007 depuis la chute des bourses asiatiques qui en furent le prélude et dont il se vit accusé de les avoir déclenchées. Et même de bien avant, et c'est que l'homme traîne une légende d'instigateur des soi-disant révolutions "de couleurs" qui secouèrent les pays de l'Est et de l'ancien URSS et limitrophes, à partir de la chute du Mur et du démantèlement de l'Union Soviétique. Et non seulement, on voit aussi sa main dans le déclenchement des printemps arabes. La légende lui prête également avoir été le créancier de Boris Eltsine -en échange des plus savoureuses leçons de morale bien entendu- , qui succéda à Mikhaïl Gorbatchev après la chute de celui-ci. Beaucoup pour un seul homme, aussi riche, aussi puissant et manipulateur soit-il? Il est prouvé en tout cas son rôle dans l'éclosion du mouvement des indignées dans le principales capitales espagnoles en 2011, qu'il finança directement et auquel il prêta couverture médiatique à l'échelle de la planète. et un soutien logistique dans le domaine de la communication. Pour rappel, les indignés espagnols essayèrent d'essaimer en Belgique l'été 2011, venant quelques dizaines d'entre eux camper dans certains lieux publiques -des places et des parcs en particulier- de la l'agglomération de Bruxelles, à Saint-Gilles notamment, comme par hasard (...)-, avant de se faire évincer, obligés même de quitter le pays accusés d'insalubrité et d'altération de l'ordre publique, et après qu'ils n'eurent rencontré le moindre écho dans la population belge. Le gouvernement hongrois accuse Soros de vouloir installer un million de réfugies en Hongrie et les pays de l'UE. Et c'est dans ce contexte particulièrement tendu, que Viktor Orban reçoit maintenant le premier israélien Netanyahu, de visite dans son pays. Soros lâché par les siens. Ainsi titre un journal français son reportage sur la visite
mardi 18 juillet 2017
VICHY ASSEZ DE REPENTANCE!
Assez de repentance ! Le président français Emmanuel Macron aura profité de la venue en France du chef d'état israélien Bejamin Netanyahu dans l'anniversaire de la « rafle du Vel d'Hiv » pour se livrer à un exercice de repentance et autoflagellation tant individuelle comme collective. On le croyait gaulliste bon teint, « ni de droite ni de gauche » -lui et son mouvement-, et il se révèle disons un gaulliste de gauche, chiraquien pour tout dire dans tout ce qui se rapporte à la Seconde Guerre Mondiale et au différents chapitres et épisodes du passé français dans la période contemporaine, comme par exemple la guerre d'Algérie. Pendant sa campagne électorale il avait surpris certains et irrité beaucoup d'autres en demandant pardon au nom de Français lors de sa visite à Alger lorsqu'il avait qualifié la colonisation française de crime (sic) contre l'Humanité. Maintenant il aura déclaré qu'il entendait « reprendre le fils jeté par Jacques Chirac en 1995", lorsque celui-ci avant rendu responsable l’État français (sic) de la politique anti-juive du gouvernement de Vichy. Se démarquant nettement ainsi de la position défendue par le général De Gaulle dans la matière, pour qui ni la France ni l’État français ni l'ensemble du peuple français n'était pas représentes par le régime de Vichy. Et du fondateur de la Ve République qui rendit célèbre son exclamation « la France c'est moi » et qui avait déclenché une tollé de commentaires et protestations en novembre 1967 -quelques mois à peine seulement nota bene avant la révolte de mai 68- qualifiant les juifs de « peuple d'élites et dominateur », il est fort parier néanmoins qu'il ne se serait pas reconnu dans les propos de son lointain disciple devenu président de la République La faute donc aux juifs ? Au judéo christianisme, dirais-je. Savoir cette pulsion d'autoflagellation (voir photo) fort ancrée dans notre tradition culturelle et religieuse européenne marqué de fond en comble par le judeo/christianisme. Qui tend a justifier toute sorte excès. Comme ce fut le cas de l'assassinat en novembre 1993 de René Bosquet l'ancien chef de police du régime de Vichy et antérieurement haut fonctionnaire de la III République, assassiné à sang froid -et sans sommation- par un individu qu'on se pressa de déclarer déséquilibré dans les médias, condamné néanmoins par la suite (et libéré au bout de cinq ans d'emprisonnement) Le soir de l'assassinat l'auteur de ces lignes se vit mêle à un incident dans un bar des des jeunes des alentours de la place Fernand Cocq à Ixelles que je fréquentais assidûment depuis mon arrivée en Belgique quelques années auparavant. Et ce fut à cause de toute une pile du numéros d'une édition extraordinaire du journal Libération -sortie ce soir même- entassés au présentoir des journaux et revues de l'établissement mentionné, et consacrée à l’événement du jour, se livrant carrément à une apologie scandaleuse du meurtre et de l'assassinat pour des motif politiques. Devant cela je ne pus pas moins faire état devant les employés et responsables de l'établissement de mon désaccord et ma désapprobation catégoriques et s'ensuivit une scène de menaces de leur part qui resta sans suite, devant la détermination qu'ils durent sentir en moi, jusqu'à ce que quelques minutes plus tard je quittai le local de ma propre initiative, sans plus jamais y retourner jusqu'à aujourd'hui (presque vingt-quatre ans plus tard) Assez d'autoflagellation! Tant sur le plan collective que sur le plan individuelle. Et l'auteur de ces lignes sait un peu de quoi il parle
mercredi 12 juillet 2017
FILLONISME SANS FILLON
Fillonisme sans Fillon. Un des traits du paysage politique français après la présidentielle et les législatives. C'est ce que vient mettre en évidence la crise des républicains, déchiré entre deux tendances, celle des identitaires, et celle de "constructifs" Un article du journal le Figaro d'aujourd'hui vient reconnaître cette réalité, faisant état d'une majorité -écrasante même- au niveau de la militance du parti, qui pousse désormais au renvoi du parti des “constructifs” savoir ceux qui ont choisi de rallier Macron et son parti « En marche” Le meeting du Trocadero (voir photo) ce fut le grand tournant du parti, vient dire l'article du Figaro, et ses actuels dirigeants et ceux qui aspirent à diriger le parti, doivent en tenir compte et finir par assumer la nouvelle donne, ce que les « constructifs » refusent éperdument. Fillon fut le grand perdant des présidentielles, mais il laisse derrière lui un capital électorale intacte. Ce que personne ne peut lui contester. Et un parti en outre, soudé par sa base et faisant bloc désormais contre une éventuelle alliance avec le parti du nouveau président. Comme vient l'annoncer la suspension décidé -dans l'attente d'un exclusion éventuelle- à l'encontre des six figures du camp des « constructifs » C'est l'heure de la vengeance de Pénélope
mardi 11 juillet 2017
NIQAB INTERDICTION AU NOM DU "VIVRE ENSEMBLE"
La Cour Européenne vient de donner raison à la Belgique suite à une plainte de femmes musulmanes -une d'entre elles âgée de dix ans au moment de déposer sa plainte- qui accusait la loi de 2011 interdisant l'usage du niqab -o de la burqa- de violation du droit a pratiquer sa religion et du droit à la liberté d'expression. La Cour a tranché maintenant déclarant que la mesure d’interdiction était proportionnelle au but poursuivi, savoir la préservation (sic) du vivre ensemble. La France fut pionnière dans l'interdiction du voile intégrale (octobre 2019), et la plupart des pays occidentaux semblent marcher dans la même direction. Pratique religieuse ou vestimentaire à peine? C'est la question que l’auteur de ces lignes se posait à la vue d'une jeune femme enturbannée (sic) -et couverte de la tête au pieds- qui fréquentait l'année dernière la Salle de travail de la Royale (à Bruxelles) Elle s'asseyait pas loin d'où je m'asseyais moi-même et ma foi qu'aussi grande put être ma perplexité je ne laissait jamais rien transparaître ni je lui fis jamais la moindre remarque, sans lui manquer jamais non plus la politesse plus extrême, pensez-y! Toujours est-il qu'au bout de quelque temps elle quitta sa place à la Salle de travail et vint s'installer dans la salle de lecture un étage en-dessous. Et puis à partir d'un moment donné, je ne le vis plus jamais dans la Bibliothèque. Se sentait-elle gênée ? Ou lisait-elle la gêne cachée chez les autres ? Ma foi qu'il serait difficile à dire. Quoiqu'il en soit, il est à craindre que la décision de la Cour des droits de l'homme ne puisse pas apporter une solution définitive au problème. C'est ce qui me venait à l'esprit, aujourd’hui même alors que la nouvelle était déjà connue, lorsque je croisai dans une surface proche de la place Flagey une femme en niqab accompagné d'un homme, qui se promenaient d'un bout à l’autre de l'établissement tous les deux, de façon pour le moins voyante, le moins que l'on puisse dire. Car si le cas -fort probable- s’avérait qu'ils s'en étaient au courant, cela voudrait dire qu'ils cherchaient l'incident. Un de semblable sans doute à celui à l'origine de cette saga judiciaire. Qui saura attacher le grelot ? La question qu'on peut se poser (à l'aide de La Fontaine) (voir photo)
lundi 10 juillet 2017
VERS UNE ALLIANCE RÉPUBLICAINS FN?
Vers un alliance objective Républicains FN? Tout semble aller dans ce sens. Du cote des LR la route semble se dégager pour Laurent Wauquiez grand favori pour la direction de parti. Ce-ci après l'abandon successif des candidatures de deux des figures marquantes du courant constructif (pro-Macron) dont Valérie Pécresse, présidente de la région Isle-de-France. Pour rappel, Valérie Pécresse ensemble avec Laurent Wauquiez (et Eric Ciotti) furent des soutiens indéfectibles de François Fillon lors de la lutte (acharnée) qui opposa ce dernier 2012 à François Coppé à l'occasion des élections internes pour la direction de parti. Les pro-Macron dénonce maintenant par contre le triomphe -avec Wauquiez- d'une ligne identitaire (sic) et décomplexée au sein des LR, vouée fatalement à une alliance objective avec le Front National. Du coté du Front national nombre d'indices semblent également pointer dans la même direction. Et pour commencer la prévisible défenestration de Florian Philippot -qui n'obtint pas de siège lors des législatives (battu par un macroniste)- affaiblirait fatalement l'aile gauche du parti, anti-capitaliste et anti-UE, et favoriserait par contre son aile droite qui de toute évidence attendent toujours le retour de Marion Le Pen (voir photo) connue pour favoriser une alliance stratégique avec la droite
vendredi 7 juillet 2017
TRUMP, UN OUI A ASSAD?
Vladimir Poutine et Donald Trump viennent de conclure un accord de cessez-le-feu sur la Syrie lors du sommet du G-20 à Hambourg. Où est prévu l'établissement d'une zone de sécurité (ou désescalade) dans trois zones stratégiques du Sud-ouest du pays, dont Deraa, ville de la plus haute valeur symbolique pour avoir été le foyer premier de l'insurrection anti-Assad qui allait déboucher dans la guerre civile, contrôlée en grande partie à l'heure actuelle par l'armée syrienne. Les deux autres zones inclues dans l'accord sont celle de Soueida, frontalière avec la Jordanie et celle de Qouneitra située dans le plateau du Golan et frontalière avec l'état d’Israël. L’accord survient alors que se poursuivent depuis des semaines des conversation de paix d'Astana en Asie centrale sous l'égide de président russe Vladimir Putin. Et il arrive six mois après le dénouement de la bataille d'Alep (voir photo) avec la victoire (éclatante) du régime. Parmi des rumeurs que la Maison Blanche et Donald Trump s’apprêterait a accepter que Assad reste au pouvoir, comme voie de solution de la crise. Le gouvernement syrien pour sa part se sera montré réservé jusqu'à vielle de cet accord, sur l'établissement des zones de désescalade craignant qu'elle puisse servir de prétexte à l'intervention de puissances étrangères impliquées dans le conflit syrien, pointant par là notamment la Turquie et l'Arabie Saoudite et le Quatar. Du nouveau, quoi qu'il en soit -l'accord qui vient d'être signé-, dans un conflit qui dure déjà depuis six ans, l'un des plus meurtriers après la Seconde guerre Mondiale, traînant derrière lui d'un bilan de plus de deux cents mille mort, des centaines de milliers de blesse et mutilés, et des millions de déplacés. Ce qui est à mettre pour compte en grande partie de l'administration Obama, responsable directe de la grande manœuvre de déstabilisation des pays arabes musulmans qui accompagna les printemps arabes. Quelque chose qu'on doit pouvoir dire haut et fort, après l'accord qui vient d'être signé à Hambourg par les deux plus grandes puissances de la planète. Même en Belgique ou la réprobation du régime (légitime) de Bachar-el-Assad était devenu presque unanime dans les médias comme dans la classe politique. Et où la défense du régime syrien légitime se sera vu criminalisé et stigmatisé dans la vulgate bien pensant et politiquement correcte en vigueur jusqu'il y a peu dans la matière dans l'ensemble des pays occidentaux. Et en Belgique peut-être plus qu'ailleurs.. Voilà qui est dit ADDENDA Le dénuement de la bataille d'Alep aura été le grand tournant de la guerre en Syrie qui aura précipite la dynamique en faveur de la paix que nous voyons à l’œuvre maintenant propulsée par les deux plus grandes puissances de la planète. Une mère de batailles du conflit syrien dont la phase finale et décisive aura duré six mois. Six mois dune guerre sur le terrain et ">d'une autre guerre dans les médias, et sur internet et les réseau sociaux que l’auteur de ces lignes aura suivie à la minute depuis ce blog -et aussi href="http://juanfernandezkrohn.blogspot.be/2016/08/alepo-y-las-guerras-de-internet.html">depuis mon autre blog en langue espagnole- sans varier jamais d'une pouce, contre tous ou presque tous, ma position et le signe de mon pari(gagnant) Comme tous mes lecteurs peuvent bien le constater
jeudi 6 juillet 2017
L'OAS, ET LA BELGIQUE (Guerre Civile européenne) (16)
Jean-Jacques Susini,le chef de l'OAS est mort. Il en avait prit le commandement -pendant la guerre d'Algérie- après l'arrestation du fondateur de l'organisation, le général Salan (voir photo) Il était âgé de quatre-vingt ans. Pour rappel, l'OAS fut l'organisation qui prit les armes pour le maintien de l'Algérie dans la France et dont le nom était emprunté (nota bene) à des groupes de la Résistance pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Curieusement, les origines du nom pourraient se trouver même en Belgique. L’Armée Secrète en effet -comme le rappelait l'historien belge Francis Balace dans l'un de ses travaux sur la guerre civil espagnole- fut le nom du premier groupe de la Résistance belge fondé par Alphonse Hoornaerts, qui avait été pendant les années d'entre-deux-guerres, fondateur et dirigeant de la Légion Nationale, un groupe rassemblant des supplétifs de la Gendarmerie belge, né au lendemain de la fin de la Première Guerre Mondiale, qui mena des campagnes des rues en faveur du camp nationaliste (”nacional”) pendant la guerre civile espagnole. Hoornaerts mourut -décapité- en déportation en Allemagne. Et pour ce qui est de la guerre d'Algérie comme pour d'autres épisodes marquants de l”histoire de l'après-guerre -comme la guerre civile espagnole ou mai 68, ou l'expérience marxiste (radicale) d'Allende au Chili- une vulgate bien pensante circule en Belgique depuis toujours qui fait la part belle bien sûr au camp gagnant, celui du FLN lequel pratiqua des méthodes de terrorisme le plus sauvage, et dont l'OAS ne prétendit somme toute que lui rendre la monnaie de sa pièce. Y eut-il du militantisme pro-FLN en Belgique ? A en croire certains -et notamment, une célèbre journaliste du Soir- ce fut bien le cas. Et dans un article là-dessus elle mentionnait des exemples bien connus, comme celui de l'ancien bourgmestre de Saint-Josse, Guy Cudell -que l'auteur de ces lignes eut l'occasion de croiser plus d'une fois de son vivant, me promenant au long des étangs d'Ixelles alors que le dénommé fréquentait avec son épouse un restaurant très connu du coin- ou de l'avocat Serge Moureaux, frère de l'ancien ministre PS Philippe Moureaux et socialiste lui aussi. Revendique-t-on encore ces vieilles gloires guerrières dans le PS à l'heure du déclin et après tout ce qui s'est passé en Belgique -et à Molenbeek- ces dernières années? On peut se permettre d'en douter. A l'opposé de l'échiquier, n'y eut il pas en échange le moindre écho favorable en Belgique à la lutte en faveur de l'Algérie française? Tout mène a penser le contraire, aussi bien au niveau de la classe politique que de la diplomatie belge que des secteurs de l'opinion publique. Ainsi, la Belgique offrit refuge à la fin de la guerre d'Algérie, après les accords d'Évian, à dirigeants connus de l'OAS, tel que Pierre Sergeant, ancien résistant, et officier de la Légion Étrangère
mercredi 5 juillet 2017
CELTES ET IDENTITAIRES (Guerre Civile européenne) (15)
L'approche de la figure du poète britanique Dylan Thomas -aussi bien de sa vie que de son œuvre-, que je me suis permis ces dernier temps et dont j'ai déjà rendu compte dans ce blog et aussi dans l'autre blog que j'édite « on line » en langue espagnole, m'aura également familiarisé un peu plus avec phénomène culturel linguistique et idéologique et politique à la fois du monde celte appartenant à une zone géographique qui va de l'Irlande en passant par l'Écosse et les pays de Galles -et l'île de Man- jusqu'à la Bretagne. Le Nord de l'Espagne, sa zone cantabrique -la Galice et les Asturies- fait partie sur le plan anthropologique du monde celte aussi, mas aucune trace linguistique en est restée alors que les dialectes qu'on y parle appartiennent tous a la branche occidentale de l'arbre des langues romanes (et latines) Le monde celte -aussi bien dans sa versant gaélique (irlandaise et écossaise), que dans son autre versant, brittonique (le gallois et le breton)- est actuellement le théâtre d'une résurgence culturelle qui ne nourrit pas moins des revendications nationalistes, ou en langage actuel, identitaires. En Écosse, au pays de Galles et en Bretagne, le nationalisme identitaire prit sa forme actuelle dans la période d'entre-guerres, et revêtit à ses origines un caractère philo-nazi ou philo/fasciste indéniable. Comme l'illustrent la trajectoire de quelques unes de ses principales figures. Ainsi au pays de Galles, le père fondateur du nationalisme gallois contemporain, Saunders Lewis, -à qui une figure si hors de soupçon que Dylan Thomas (d'origines galloises) rendait hommage sur le plan littéraire et linguistique- fut accusé de velléités favorables à l'Allemagne nazi. De même peut-on dire du nationalisme breton, et de sa figure plus connue, Olier Mordrel, cofondateur du journal «Breiz Atao» (voir photo) et condamné après la guerre pour délit de collaboration -et forcé à des longues années d'exil- avec l'occupant. Pour ce qui est du nationalisme écossais, sa figure plus connue l'est sans doute Hugh McDiarmid, écrivain et poète (en anglais et en écossais) d'un profil atypique au plus haut point sur le plan politique -ayant oscillé à travers de sa vie entre le communisme et le nationalisme écossais-, subit lui aussi la tentation fasciste à une date aussi tardive que celle de 1941
mardi 4 juillet 2017
SIMONE WEIL ET LE CARDINAL LUSTIGER
Je ne me rappelais même plus, mais à l'occasion du décès de Simone Weil, dans l'un des articles nécrologiques -hagiographiques à proprement parler- qui lui sont dédiés apparaît mentionné, parmi ceux qui lui furent proches, celui qui fut cardinal archevêque de Paris, sous le pontificat du pape Jean Paul II, Aaron Jean-Marie Lustiger -fils de parents juifs (polonais) baptisés- que j'eus l'occasion de connaître personnellement. C'était dans les semaines qui précédèrent mon geste de Fatima. Je ne me rappelle pas exactement où cela se passa, si ce n'est que je me trouvais en compagnie de fidèles de la chapelle traditionaliste que je desservait alors- et c'était dans une église en banlieue (Ouest) parisienne où la visite du cardinal Lustiger avait été annoncée. Et comme il était prévisible, puisque la Pologne était dans touts esprits suite à la proclamation de l'état de siège par le général Jaruzelski (voir photo) -aux ordres de Moscou, quelque temps auparavant (décembre 1981)- l’archevêque de Paris aborda le sujet dans son homélie. Le message était clair, les Polonais n’avaient rien à attendre de dehors. Et il martela la phrase je ne sais pas combien de fois. Ils n'ont rien à attendre, rien, rien, rien ! Et la conclusion -sous-jacente, implicite- était plus claire encore. Acceptation des faits accomplis, bien entendu. Cela me survolta et je finis par monter en chair à coté du cardinal où après l'avoir interrompu, je l'avais réfuté et accusé de ce qui me semblait une attitude de compromis honteuse et inadmissible. Aujourd'hui je ne suis pas sûr d'avoir eu raison alors, je dois le dire. Mas je ne renie pas non plus ce geste qui aidera a comprendre à certains de mes lecteurs l'état d'esprit -extrêmement sensibilisé- de ce qui me semblait (et l'était réellement alors) la menace communiste. Lustiger (quoi d'étonnant!) n'était pas de cet avis, mais ces arguments auraient justifié aisément cinquante ans plus tôt l'attitude (sincère) de collaboration de beaucoup de catholiques français, qui méritait sans doute la réprobation -et les anathèmes-aux yeux du cardinal de Paris, résistant devant l'Éternel, bien entendu
lundi 3 juillet 2017
MOI ET LA CULTURE BELGE FLAMANDE (Guerre Civile Européenne) (14)
Nu is van Kalifornische goud de tijd;
De sterrevende zon vergaart haar krachten voor een verre vaart, de laatste van die dag, ter aardewaart.
Daar heeft de zon een laatste maal haar stervensweeë gouden praal verzameld in een glazen tramportaal ('Valavond' "Music Hall", 1915)
.../...Mes premières années en Belgique -où j’arrivai le 11 mars 1987- j'eus ma résidence en région flamande, la première année à Anvers et par la suite pendant presque quatre ans, à Ostende la plupart du temps, et quelques mois à la fin, avant de venir habiter à Bruxelles, au Coq -De Haan- belle plage, ma foi, et lieu de villégiature plaisant au plus haut point sur la cote belge. Et je fus dès le début tout à fait réceptif au néerlandais, soit dit dans ma décharge, compte tenu des déboires qui me furent infligés à plusieurs reprises pendant toutes ces années de la part de certaines instances belges flamandes sous prétextes linguistiques pur et simplement. Et je renonçai pour de bon cela fait déjà quelques douze ans à décrocher le certificat de néerlandais langue étrangère (CNAVT) -qu'on m'imposa abusivement à la VUB-, et ce fut surtout après un examen oral au ministère flamand où pendant une durée entre cinq et dix minutes -je n'exagère pas- je menai une conversation en néerlandais fluent avec les sept membres du jury qui m'écoutèrent d'un air complaisant et me questionnèrent en toute normalité, sans me faire la moindre critique ou remarque dès le début jusqu'à la fin. Résultat, je fus recalé, comme je le craignais, d'ailleurs. Je compris alors -ik had het voor gezien (en néerlandais)- et je n'insistai plus jusqu'aujourd'hui, sans cesser pour autant de m’intéresser à la langue et la culture néerlandophone. Pouvaient-ils tous ces messieurs censeurs m'enlever ce droit pour autant? Et je m’intéressai en particulier aux traces dans le néerlandais parlé laissée par la cohabitation plusieurs siècles durant avec la langue espagnole autant ou presque qu'avec le français, de l'ensemble de la population des anciens Pays-Bas (du Sud) Quelque chose entourée des plus rigoureux des tabous entre linguistes et grammairiens néerlandophones, au point que jamais ne vint à ma connaissance le moindre écho ou référence écrite -sur le plan académique ou autres- à un phénomène si évident. Rien à voir cette cohabitation ancienne -et avec le français et avec l'espagnol- des néerlandophones (et leurs descendants) ayant resté de ce coté-ci de la frontière religieuse après la Paix de Westphalie, avec le fait indéniable que le néerlandais parlé par les belges flamands est (nettement) préféré par les Hollandais à leur façon de parler leur propre langue ? On ne nous le fera pas croire. On ne m’empêcha pas pour autant de m’intéresser non plus à la culture belge flamande frappée dans son ensemble d'ostracisme et de mise en quarantaine après la fin de la Seconde Guerre mondiale en 45. Et en particulier à un courant poétique flamand avant-gardiste des années de la Première Guerre Mondiale dont l'exposant le plus en vue fut sans doute Paul Van Ostaijen (voir photo) condamné après la guerre 14-18 pour délit d'activisme et d'outrage dans la personne du cardinal Mercier à à qui il fit siffler (en 1917, pendant l'occupation allemande) Ainsi, dans un petit livre, "Liefdesbrieven aan Antwerpen" où je commençai apprendre le Néerlandais à mon arrivé en Belgique -ensemble avec une édition bilingue du « Chagrin des Belges »- je tombai sur un court poème de l’auteur mentionné (reproduit ci-dessus) qui me frappa particulièrement, je ne sais pas bien pour quelle raison. Sans doute de tout ce qu'il reflétait de l'esprit de son temps. De la Belgique de son temps, et en général, de ces années-là qui marquèrent -en Belgique- le début de la guerre civile européenne
samedi 1 juillet 2017
DYLAN THOMAS ET LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE (Guerre Civile Européenne) (13)
Tel que je l’annonçais dans la dernière entrée de ce blog, je viens de faire une découverte fascinante. Et ce n'est rien de moins que celle de la poésie contemporaine en langue anglaise, et ceci à travers sa figure et l’œuvre non moins fascinante d'un de ses plus grands représentants, et j'entends par là me référer à Dylan Thomas. Une oeuvre littéraire aussi fascinante que la vie de son auteur en effet, dominée -de fond en comble- par l'inspiration poétique et par le travail d'écriture, et marquée par la démesure (hubris) et par le tragique d'une destinée, celle de quelqu'un décédé encore jeune à l'age de trente neuf ans dans des circonstances obscures qui firent parler de suicide à certains. Dylan Thomas fut un grand poète et également -comme si l'un ne pouvait pas aller sans l'autre- un grand amoureux, qui connut plusieurs femmes dans sa vie, et fut marqué surtout par un amour malheureux qui fit peut-être la cause dernière de sa mort. Et moi je l'avoue humblement, ce qui me fascine de lui surtout c'est l'image d'un pur poète, ce qui le rapprochait sans doute de l'idéal l'art pour l'art et de la bohème héroïque née en France au dernier tiers du XIXe siècle et répandue dans la plupart des pays européens. Et c'est cette image -d'un pur poète et un bohème à la fois (voir photo)- qu'il aura légué à la postérité. Et plus fascinant encore -je parle pour moi en tout cas-, le lyrisme irréductible de Dylan Thomas allait se traduire par un apolitisme non moins intransigeante qui allait se manifester -avec éclat (en vision rétrospective, je veux dire)- lors de la guerre civile espagnole de 1936 oú le poète gallois fit figure d'exception à la règle par rapport à un conflit qui passionnait -et divisait et chauffait à blanc- la gent littéraire et les opinions publiques dans les différents pays pays européens, comme ce fut le cas en Angleterre, et en particulier celui de poètes et écrivains contemporains et du même âge a peu près que Dylan Thomas, dont le cas de Auden -qui s'engagea même du coté des Rouges en Espagne- soit le cas le plus connu et le plus éloquent et illustratif. Ce ne fut pas le cas du poète gallois -ou anglo-gallois- quoiqu'il en soit, comme l'illustre un travail universitaire récent, fouillé en extrême et dédié à sa poésie, où l'on essaie -désespérément-, dans l'un des chapitres faire de lui quelqu'un d'engagé, dans ce conflit qui ravageait et déchirait l'Espagne et les Espagnols. En vain, et ma foi que c'est flagrant et frappant à la fois (op. cit. pp. 342-343) Et cela m'ouvre moi des perspectives et des vues nouvelles et de cet auteur et de l'ensemble de la littérature et de la poésie anglaise contemporaine. Merci, Dylan Thomas
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