jeudi 6 juillet 2017

L'OAS, ET LA BELGIQUE (Guerre Civile européenne) (16)

Jean-Jacques Susini,le chef de l'OAS est mort. Il en avait prit le commandement -pendant la guerre d'Algérie- après l'arrestation du fondateur de l'organisation, le général Salan (voir photo) Il était âgé de quatre-vingt ans. Pour rappel, l'OAS fut l'organisation qui prit les armes pour le maintien de l'Algérie dans la France et dont le nom était emprunté (nota bene) à des groupes de la Résistance pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Curieusement, les origines du nom pourraient se trouver même en Belgique. L’Armée Secrète en effet -comme le rappelait l'historien belge Francis Balace dans l'un de ses travaux sur la guerre civil espagnole- fut le nom du premier groupe de la Résistance belge fondé par Alphonse Hoornaerts, qui avait été pendant les années d'entre-deux-guerres, fondateur et dirigeant de la Légion Nationale, un groupe rassemblant des supplétifs de la Gendarmerie belge, né au lendemain de la fin de la Première Guerre Mondiale, qui mena des campagnes des rues en faveur du camp nationaliste (”nacional”) pendant la guerre civile espagnole. Hoornaerts mourut -décapité- en déportation en Allemagne. Et pour ce qui est de la guerre d'Algérie comme pour d'autres épisodes marquants de l”histoire de l'après-guerre -comme la guerre civile espagnole ou mai 68, ou l'expérience marxiste (radicale) d'Allende au Chili- une vulgate bien pensante circule en Belgique depuis toujours qui fait la part belle bien sûr au camp gagnant, celui du FLN lequel pratiqua des méthodes de terrorisme le plus sauvage, et dont l'OAS ne prétendit somme toute que lui rendre la monnaie de sa pièce. Y eut-il du militantisme pro-FLN en Belgique ? A en croire certains -et notamment, une célèbre journaliste du Soir- ce fut bien le cas. Et dans un article là-dessus elle mentionnait des exemples bien connus, comme celui de l'ancien bourgmestre de Saint-Josse, Guy Cudell -que l'auteur de ces lignes eut l'occasion de croiser plus d'une fois de son vivant, me promenant au long des étangs d'Ixelles alors que le dénommé fréquentait avec son épouse un restaurant très connu du coin- ou de l'avocat Serge Moureaux, frère de l'ancien ministre PS Philippe Moureaux et socialiste lui aussi. Revendique-t-on encore ces vieilles gloires guerrières dans le PS à l'heure du déclin et après tout ce qui s'est passé en Belgique -et à Molenbeek- ces dernières années? On peut se permettre d'en douter. A l'opposé de l'échiquier, n'y eut il pas en échange le moindre écho favorable en Belgique à la lutte en faveur de l'Algérie française? Tout mène a penser le contraire, aussi bien au niveau de la classe politique que de la diplomatie belge que des secteurs de l'opinion publique. Ainsi, la Belgique offrit refuge à la fin de la guerre d'Algérie, après les accords d'Évian, à dirigeants connus de l'OAS, tel que Pierre Sergeant, ancien résistant, et officier de la Légion Étrangère

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