lundi 19 décembre 2016
BART DE WEVER ET L'ESPAGNE
Bart de Wever, président de la N-VA, la formation nationaliste flamande, hégémonique dans l'actuel gouvernement belge se trouve dans l’œil de l'ouragan d'une polémique qui touche directement le ministre de l'Intérieur membre de son parti. Ce qui sert de motif ou prétexte aux médias francophones en Belgique pour agiter à nouveau le spectre de la flamandisation de la Belgique auquel je fis déjà allusion dans une entrée antérieur de ce blog. Moi je vois l'homme fort du gouvernement actuel -bourgmestre d'Anvers- sous une optique quelque pue différent de celle des médias francophones, celle de ma mémoire historique espagnole, de la guerre civile et de la Seconde Guerre Mondiale. Bart De Wever, historien lui-même, est le frère cadet de l'historien Bruno De Wever, auteur d'une biographie -intéressante (voir photo)- d'une des principales figures de la Collaboration en Belgique -savoir, Staf De Clercq- que j’avais lu d'un trait les premiers temps de mon séjour en Belgique. Staf de Clercq fut figure de proie de la principal formation nationaliste -majoritaire en Flandres- du période de entre-guerres. La N-VA héritière de la Volksunie disparue il y a une dizaine d'années, vient de là en dernier ressort, à travers d'un procès inéluctable de métamorphose résultante de la défaite dans la Deuxième Guerre Mondiale -où leurs ancêtres idéologiques furent en effet dans le camp de vaincus-, ce qui leur fit devenir explicitement républicains -ce qu'ils n'étaient pas avant la guerre- et séparatistes ce qu'ils n'étaient-pas non plus. Pro-basques, -je veux dire favorables au séparatisme basque- ils le furent toujours certains d'entre eux, cela est vrai quoique non pas le leader du VNV (De Clercq) ni l’aumônier du parti (Odiel Spruytte) non plus. Et c'est ce qui qui aura amené Bart De Wever tout le long de sa trajectoire à se mêler un peu de trop dans les affaires internes de l'Espagne et des Espagnols (aussi bien pour ce qui est du Pays Basque que pour la Catalogne) Dans la proximité du parti nationaliste basque mas sans avoir jamais condamné -moins encore que le PNV- l'agression terroriste de l'ETA. Et pour paradoxale que ce la puisse paraître, le leader d'un parti séparatiste (flamand) émerge aujourd'hui de principal rempart de la stabilité du gouvernement et pari passu de l'unité de la Belgique. Ce qui en Espagne (mutatis mutandis) serait impensable. ¿Encore une histoire belge?
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