samedi 3 décembre 2016
LA CHIENLIT
On pourra penser ce qu'on voudra du général De Gaulle mais on ne peut pas lui nier son sens de l'humour, un peu trop caustique et corrosive -et glacial- peut-être pour un goût espagnol, un humour bien français quoi qu'il en soit. Comme l'illustrent ses sorties célèbres. Au moment par exemple de devoir confirmer la peine de mort du chef du commando OAS qui avait essayé de l'assassiner. « Celui-la je veux en faire un martyr pour la France, il le mérite" Ou lorsqu'il devait signer le décret de tolérance des combats de coq -en parallèle à celui qui dérogeait l'interdiction des corridas dans le Sud-Est- dans certains villages du Nord de la France « Si on doit les manger, il faut d'abord qu'ils meurent, non? » Mais le coup d'humour noir qui l'immortalisa ce fut peut-être ce mot de « chienlit », adressé aux enragés de Mai 68, qui ne l'auront jamais digéré par la suite. Et par là De Gaulle -celui qui aimait dire « La France c'est moi »- faisait preuve d'une mémoire historique et littéraire hors pair en effet, car cette expression qu'on prit alors pour un néologisme de son cru, n'avait pas moins ses lettres de noblesse dans la littérature française de la Renaissance. Et elle fait (drôlement) surface au milieu de la crise politique -d'incertitude- que traversent les Français à présent
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