mardi 27 juin 2017
L'ÉGLISE ET L'ORDRE NOUVEAU (Guerre Civile Européenne) (n° 12)
Dans l’Histoire de la Collaboration de Dominique Venner se voit insérée a titre d'annexe à la fin de l'ouvrage une relation épistolaire des dernières lettres des miliciens fusillés à la fin de la guerre au Grand-Bornand (en Savoie) après passage en cour martiale improvisée par des membres de la Résistance (FTP, communistes) Et ce qui m'aura frappé le plus et poussé à leur consacrer cette entrée de mon blog c'est de m'être reconnu ne soit-ce qu'un peu chez certains d'entre eux, sans doute la plupart, -pas tous néanmoins (des athées avérés certains d'entre eux)- et c'était de par le background sociologique et familiale bien ancrée dans le catholicisme romain qu'on partagea sans doute, moi comme eux, ce que laissaient transparaître leurs derniers mots d'adieu aux leurs. Des paysans pour la plupart. Très jeunes certains d'entre eux, le plus jeune, âgé de seize ans. Leur foi (héritée) dans l'Au-delà ne leur épargna pas leur triste sort, néanmoins mais au moins leur aida ou disons qu'elle ne leur empêcha pas -sans doute à leur corps défendant- tenir bon à la fin, comme l'illustraient leurs témoignages poignants au plus haut point. Des cas isolés? Disons plutôt représentatifs d'un aspect de la Seconde Guerre mondiale et de l'Occupation dans des pays catholiques comme la France ou la Belgique, entouré de taboues, et ce fut de l'attitude d'une écrasante majorité du bas clergé en milieu rural surtout qui prit fait et cause pour l'Ordre Nouveau sans réserves ni complexes. Ce fut le cas en France comme en Belgique. Dans le cas belge -sas doute plus que dans le cas français- la Collaboration du clergé et d'une écrasante majorité de catholiques se vit pudiquement voilée après la guerre par la mise en exergue systématique des cas singuliers et non moins atypiques du signe contraire, comme ce fut le cas du doyen de Charleroi fusillé ensemble avec le reste des otages exécutes sommairement -en représailles- à Courcelles vers la fin de la guerre, ou des ecclésiastiques faisant partie du Front de l'Indépendance, ou encore du personnage du prêtre jésuite -sans doute tiré d'une figure en chair et en os- du roman (autobiographique) de Hugo Claus « Le Chagrin des Belges », arrêté pendant les cours devant ses élèves -chez les bonnes sœurs (...)- et amené en déportation. L'exception à la règle sans aucun doute. Et la règle venait plutôt l'illustrer en Belgique francophone le cas emblématique de Léon Degrelle ancien louvaniste d'une famille ayant fuit par la branche paternelle la persécution religieuse dans le Nord de la France au début du vingtième siècle. Curieusement Degrelle, comme il l'avoue dans certains de ses écrits d'après guerre, entendit s'inspirer pour son mouvement rexiste de Joseph Darnand -catholique d'AF à ses origines-, et de la Milice dont ce dernier fut le chef et fondateur. Et la Belgique flamande ne fut pas l'exception dans la matière, comme se dégage du roman -en néerlandais-de Gerard Walschap « Zwart en Wit » (« Noir et Blanc ») ou il dénonçait que le gros de condamnations à la peines de mort (exécutées) à la Libération avaient frappé des jeunes d'extraction catholique pour la plupart, épargnant systématiquement les collaborateurs venus de la gauche,beaucoup plus nombreux du coté flamand que du coté francophone. Un passé sans doute lourd à assumer mais dont l'Église se défit avec la plus grande aisance et désinvolture-et à toute vitesse-, en Belgique, en France et ailleurs . Comme ce fut le cas mutatis mutandis du clergé espagnol par rapport au franquisme à la fin du régime antérieur. C'était plus facile en effet tourner le dos au passé et se ranger tout doucement du coté des vainqueurs de 45. La Seconde Guerre Mondiale, ou l’Église à l'épreuve de la Mémoire
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