vendredi 10 mars 2017

30 ANS DE MON ARRIVÉE EN BELGIQUE

Aujourd'hui cela fait trente ans de mon arrivée en Belgique, en 1987. Le 11 mars, une date qui allait se voir assombrie bien des années plus tard par les attentats de Madrid, le 11 mars 2004. Á l'époque rien ne le faisait présager. Au contraire, c'était un matin du mois de mars de froid d'hiver et lumière d'un mois d’avril -comme je l'avais chanté dans l'un de mes poèmes- le lendemain, en sortant à la gare de Bruges. La première ville belge que je voulus visiter, comme tant d'Espagnols mu par la magie de ce nom et sans savoir très bien pour quoi. Depuis lors, le monde allait changer. Et plusieurs fois même. Ce fut le cas en 1989 lors de la chute du Mur et du démantèlement de l'Union Soviétique quelques mois plus tard. Ce fut le cas vingt ans plus tard lors des printemps arabes et tout ce qui s'en suivit. Et à nouveau six années plus tard, tous ici savent bien pour quoi. Quand j'arrivai en Belgique c'était les années Martens, et j'allais le croiser maintes fois des années plus tard dans la rue ou dans le bus à Ixelles la commune bruxellois où j'habitais et là où il avait pris sa retraite. Martens -très loin de mes vues politiques et idéologiques- fut nonobstant l'un des rares politiciens flamands à dénoncer énergiquement le fléau du terrorisme de l'ETA au Pays Basque, et pour cela je tenais particulièrement à le saluer à chaque fois. J'y allais croiser -et saluer- aussi pendant un certain temps le hollandais Josef Luns ancien secrétaire de l'OTAN, habitant aussi à Ixelles alors. Et aujourd'hui je reste toujours à Bruxelles, toujours à Ixelles, après les cinq premières années depuis mon arrivée en Belgique vécues en région flamande, où j'aurai gardé des attaches sur le plan personnel. C'est mon bilan. C'est vrai que je vins avec l'idée bien ancrée en moi de rester. Et rien que pour ça je peux dire que malgré tout j'aurais réussi. Pour quoi je voulais rester? Je ne saurais pas le dire au juste ma foi, comme je n'avais pas su répondre à certains parmi mes connaissances qui me le demandais parfois, amusés de cet attachement quelque peu inconscient qu'ils sentaient chez moi. ¿La Grand Place et ses façades de l'époque espagnole reconstruites après les bombardements français aux ordres du maréchal de Villeroi (voir photo)? Je ne sais pas. ¿La voix du sang, de la Mémoire? Sans doute les deux à la fois

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