mercredi 1 mars 2017

"PRESQU'EN GUERRE CIVILE" LES FRANCAIS?

Coup de théâtre annoncé. Francois Fillon convoqué le 15 mars pour sa mise en examen, trois jours avant l’échéance du délai de présentation de candidatures. Suite à l'annonce, dans une conférence de presse improvisée, le chef de la Droite -au milieu des durs attaques à la Magistrature e à une partie de la presse- a déclaré qu'il se rendra à la convocation tout en annonçant sa ferme décision de ne pas céder, ne pas renoncer, de ne pas se rendre (sic) et de maintenir sa candidature. Et en réaction à ses paroles, une de figure les plus relevantes du parti socialiste aura aussitôt parlé de crise de régime. Le mot qui s'impose en effet. Et nous pensons qu'à personne n'échappe la gravité de l'heure. Même en dehors de l'Hexagone, même auprès des non Français comme c'est le cas de l'auteur de ces lignes. La France c'est le pôle Nord des Espagnols, même s'il y a très peu de ceux-ci que le reconnaissent, et cela depuis des siècles, comme une conséquence inéluctable de la perte du centre de gravité de l'Empire espagnol qui était les Pays Bas (lors des guerres de religion) Et il n'y a qu'a parcourir des jalons des plus marquants de notre histoire espagnole pour s'en rendre compte, avant et après l’interrègne que vinrent imposer la guerre de l’Indépendance et l'occupation napoléonienne.. Les voici. La Guerre de Succession d'Espagne (1701-1714) qui avait fait d'un Bourbon -Philippe VI, neveu de Louis XIV- le roi des Espagnols. Les Pactes de Famille qui s'en suivirent. Le retour en force des « afrancesados » à la fin de la Guerre d'indépendance(1815) Le soutien français au camp de libéraux (partisans d'Isabel II) - -et, au camp d'en face, des légitimistes- pendant les guerres carlistes, tout au long du XIXe siècle. L’avènement de la II République (1931) inspirée dans le modèle français. Le rôle de parrainage discret mais incontestable de la Ve République et du Général De Gaulle dans l'évolution du régime de Franco et dans la transition politique qui s'ensuivit. Et à l’heure qu'il est, le système français (présidentiel) reste le cadre maître inamovible et incontournable de référence de la politique espagnole et de son horizon de futur. D'ou l’intérêt de l’évolution des événements dans l'actuelle campagne présidentielle française pour l'opinion publique espagnole même Et c'est ce qui explique le parti pris d'un secteur majoritaire des médias espagnols à l'égard -à l'encontre- de François Fillon et à l'instar de la situation crée dans les media français comme ce dernier ne cesse de dénoncer. Un climat de quasi guerre civile en France? On aura reproché au candidat de la droite d'avoir employé ces mots,dirigées contre le gouvernement socialiste. Ce n'est pas le premier, avant lui l'avait déjà fait l'ancien chef du gouvernement socialiste Manuel Valls. Ce sont, quoiqu'il en soit, des paroles majeures, qui nous interpellent. Les Espagnols autant que les Français. Ceux-ci avaient tiré collectivement la leçon de la guerre civile espagnole, et je ne crois pas qui l'aient oublié, pas tout à fait en tout cas. Mais il est vrai que la course présidentielle francaise prend désormais une tournure de conséquences imprévisibles

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