lundi 20 mars 2017
BELGIQUE LE PRINTEMPS ET LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE
Rien a faire. Arrivé le printemps, sans faute, la Belgique se réveille des langueurs et torpeurs de l'hiver, par des souvenirs de la guerre civile espagnole (en français, la guerre d'Espagne) J'étais en train de dîner ce soir lorsque je me vois surpris par l’évocation de la part de la personne qu'on était en train d'interviewer dans le programme, jeune comédienne au prénom espagnol et au nom belge (wallon), de la guerre d’Espagne et de ses racines à elle espagnoles, de père belge et mère catalane. Ma première réaction, comme toujours depuis que j'habite en Belgique, ce fut de serrer le frein à main, en position défensive. Au bout d'un moment je me rendis compte que c'était une historie déjà connue par moi, ce Goncourt 2014 -patronné à coup sur par Manuel Valls- dont s'inspire la pièce de théâtre qu'on était en train d’annoncer (voir photo) De la plume d'ailleurs d'une écrivaine (sur le tard) d'origine espagnole, de père andalou et de mère catalane dont elle aura emprunté -de préférence à son nom paternel castillan/andalou (Arjona) - son nom littéraire. Je lui avais dédié un long article de mon blog, en ton carrément belligérant. Je ne rétracte rien, aujourd'hui nonobstant s'agissant de cette comédienne belgo/espagnole, je change du coup de registre, comme cela m'était arrivé déjà il y quelques mois au sujet d'un jeune cinéaste belgo/espagnol comme elle, auteur il y a quelques années d'un documentaire -très belligérant- sur la guerre d’Espagne que j'avais boycotté (sciemment) devant un auditoire ébahi et une salle à craquer -rien que des Belges (...)- au Palais de Beaux Arts de Bruxelles (en avril 2010) Le voyant à la télé il y a quelques mois néanmoins -au sujet d'un documentaire de réalisateur français sur la guerre d’Espagne- il m'avait semblé apaisé, toute miasme ou fièvre de la guèrre civile étant disparue chez lui. Ou c'était peut-être en partie un reflet du regard nouveau que je jetais moi même sur lui depuis lors. La même impression m'a fait maintenant cette comédienne belgo/espagnole -plus belle et attirante que celle de l'affiche, d'où, fait nouveau, toute référence est bannie à la guerre d'Espagne- qui se confesse dans l'entretien plus belge qu'espagnole. Et sans doute, c'est ça justement, chez elle comme chez le jeune cinéaste, ce qui les rachètent à mes yeux. Savoir cette Belgique où il sont nés et où ils sont grandis, grosso modo depuis mon arrivé ici (ou dès juste après) Et je m'avise du coup que c'est peut-être que la réconciliation des Espagnols, à commencer par les Espagnols de Belgique -deuxième, troisième génération- d'avec le reste des Espagnols, viendra peut-être par la Belgique justement. Devenu du coup terrain d'entente après avoir été pendant des décennies -de bien avant mon arrivée ici- théâtre privilégié à l'étranger de la guerre civile espagnole interminable? Tout arrive, chers ombres !
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