mercredi 15 février 2017

AFFAIRE FILLON ET CRISE DE REGIME

A Ecône où je passai quatre ans de ma vie (1974-1978) mes confères français -la plupart là-bas- appelaient la République la “Gueuse”, une expression qui venait sans doute des cercles (mal pensants) de l'Action Française et ses héritiers, et qui à son tour -je l'apprend me documentant sur le coup- l'avait hérité d'un député bonapartiste Paul de Cassagnac (Troisième République) Curieusement - soit dit en passant - on ne peut pas s'empercher de rapprocher - ne soit-ce que sur le plan sémantique - cette expression de celle des gueux de la mer, que j'aurais déjà évoqué dans ce blog, désignant des bandes armées des Pays Bas du temps des guerres de religion qui jouèrent un rôle de supplétifs dans le camp de protestants hollandais en guerre contre l'Espagne et les autres puissances catholiques. Et certains maintenant - surtout des magistrats et des journalistes - semblent se scandaliser et déchirer leurs robes de républicains sans peur et sans reproche devant les ennuis judiciaires de François Fillon, dont on rappelle à dessein la phrase assassine que il avait lancé pendant les primaires de la Droite à l'adresse de Nicolas Sarkozy "¿Qui imagine un seul instant le Général de Gaulle mis en examen?" Alors qu'il vient de rencontrer aujourd'hui -a sa demande- son rival, ancien président de la République, cherchant sans doute resserrer les rangs à l’intérieur de sa formation (LR) face à la campagne de dénigrement dont il se voit l'objet. Il faut dire que la Ve République, dont la paternité revient au chef de la France Libre, avait beaucoup plus de présidentielle et beaucoup moins de « républicaine » que toutes celles qui lui avaient précédé. Mais tous ces républicains zélés qui s'en prennent maintenant si furieusement au candidat de l droite ont sans doute la mémoire courte sur tous les scandale financiers qui avait secoué en France par le passé le régime républicain, pendant la III République surtout, qui fut marquée par un série interminable de scandales de corruption, que l'on pense au scandale de Panama, ou à l'afffaire Stavisky qui servira de toile de fond aux emeutes du 6 février 1934 (voir photo), place de la Concorde. A coté d'eux, les emplois/fictifs de l'épouse de François Fillon font figure de péchés mignons d'une droite mal pensante, suspectée -comme le candidat socialiste l'aura rappelé pendant les primaires de son parti a sujet de la laïcité- de manque de loyauté à l'égard de la Gueuse, pardon de la République. Suffira-telle une mise en examen de François Fillon pur faire capoter sa candidature ? Sur le plan juridique rien n'est moins claire en droit français constitutionnel, -qui ne fait mention que d’empêchement-, mais si cela venait se produire il est clair que la politique française entrerait alors dans une zone de turbulences, ouvrant la voie même-  comme François Fillon aura déclaré en guise d'avertissement - à une crise de régime

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