lundi 20 février 2017

MARINE LE PEN, ASSAD ET LA GUERRE DU LIBAN

J'étais en France début des années quatre-vingt au milieu des rebondissements de la guerre au Liban qui faisait rage alors et qui méritait certainement beaucoup plus d'attention de la part des médias en France -et de sa classe politique (aussi bien à droite comme à gauche)- que de celles d'autres pays comme par exemple l'Espagne ce qui fait que par rapport à la moyenne de mes compatriotes je fus beaucoup plus sensibilisé à ce conflit par les biais surtout des contacts notoires de la Fraternité Saint Pie et en général du catholicisme traditionaliste français avec l'un des camps belligérants, savoir celui des chrétiens maronites, et avec la force dominante dans son sein, savoir les Forces Libanaises, héritier des Phalanges Libanaises (Kataeb) Et ainsi dans ma qualité de prêtre de la Fraternité Saint Pie X j'assistai a une réunion d'information -organisée par les Forces Libanaises- qui eut lieu en pays normand pas loin de Rouen où je desservais ministère de prêtre alors où fut projeté un film sur la prise d'assaut par les Forces Libanaises du camp palestinien de Tel al-Zaatar, avec l'aide nota bene de la artillerie et de l'aviation syrienne du régime de Hafez el-Assad, chose ma foi que j'ignorai jusqu'il y a peu. La guerre du Liban fut prodigue en retournements, surtout, il faut bien le dire, du coté des maronites. Ce qui allait leur être fatal. Et Marine Le Pen (voir photo, avec le président libanais) rend visite maintenant à ce pays du Levant qui traîne toutes les traces et cicatrices d'un passé encore pas tout à fait révolu. Comme l'illustre la figure du président pro-syrien Michel Aoun, un chrétien maronite chef de l’armée pendant la guerre civile et hissé maintenant au poste de président par une alliance de circonstance avec son vieux rival Samir Geagea, chef des Forces Libanaises qui avait passé onze ans dans les prisons syriennes à la fin de la guerre. Et pour compléter l'image labyrinthique du pays de cèdres, Michel Aoun est assisté dans sa charge présidentielle par son vice-président, leader de la communauté sunnite au Liban -et proche de l'Arabie saoudite- de notoires postions anti-syriennes. Qui, suite aux déclarations de Marine Le Pen pendant la visite -prenant carrément le parti de Bachar-el-Assad dans la crise syrienne- aura rendu publique un communiqué cinglant mettant en garde la dirigeante du Front National contre toute amalgame entre Islam et terrorisme

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