lundi 27 février 2017
RENÈ LAGROU MORT EN ESPAGNE (Guerre Civile Européenne) (3)
René Lagrou (voir photo, pendant la Seconde Guerre Mondiale) fut l'exception parmi les nationaliste flamands compromis avec la Collaboration pendant la Seconde Guerre Mondiale, qui pour les raisons qui furent évitèrent systématiquement de chercher leur refuge en Espagne à la fin de la guerre, ce que certains d'entre eux allaient payer cher, de par la mort, comme ce fut le cas d'Auguste Borms. En Espagne depuis quelques semaines fait fureur un ouvrage d'une historienne espagnole -de Malaga- ancienne boursière de l'Université de Harvard qui situe les racines de la Légende Noire -chose connue d'ailleurs- dans ces terres de Pays-Bas (anciens) Notamment dans l'Apologie de Guillaume d’Orange qui reprenait presque mot par mot la Très Brève Relation de la destruction des Indes, du père Las Casas, un ouvrage et un personnage qui ne firent jamais l'unanimité -loin de là- ni au sein de l’église ni dans l'ensemble de l'historiographie en langue espagnole. Et c'est là sans doute, aussi loin que là, qu'il faut aller chercher l’allergie à l'Espagne franquiste des collaborateurs nationalistes flamands -ce qui ne fut par contre, pour paradoxale que cela puisse paraitre, le cas de leurs coreligionnaires hollandais-, comme je l'ai déjà signalé dans d'autres articles de ce blog. René Lagrou fut donc l'exception, et trouva refuge en Espagne en 45 au prix de devoir passer, du fait de la position inconfortable sur le plan international du régime de Franco face au dénouement de la Seconde Guerre Mondiale, trois ans dans la prison (de passage) de Miranda de Ebro où il eut sans doute à côtoyer, parmi d'autres belges cherchant à rejoindre le gouvernement de Londres, une figure de signe opposé au sien du plus grand relief, savoir Ganshof Vandermeersch, plus tard procureur de la Cour Suprême de justice militaire belge dans l'après-guerre à qui l'on allait devoir tant des condamnations à mort de collaborateurs ("inciviques") Quoique à sa sortie, et sans doute pas très rassuré par le sort qui eurent a subir des figures de proue de la Collaboration d'autres pays européens comme Pierre Laval -livré par les autorités de l'Espagne franquiste à la France, en 45, où il allait tomber devant le peloton d’exécution-, René Lagrou finit par s'en aller avec sa femme en Argentine en 1947, à la faveur de la montée au pouvoir du général Peron. Il finit néanmoins par retourner en Espagne où il mourut d'un cancer (en 1969) Lagrou dont parle longuement Bruno De Wever dans sa biographie de Staf Declercq, fit partie de la tendance radicale de la Collaboration (De Vlag-SS-Algemeen-Vlaanderen) -qui fit propagande contre la tendance collaborationniste majoritaire de la Collaboration flamande (incarnée par le VNV)-, sous le slogan “Vlaamse provincialen, Germaanse continentalen” Et on ne peut pas exclure que ce détachement du nationalisme flamand de la part des extrémistes de la Collaboration en Flandres, finit par amener Lagrou a chercher refuge dans l'Espagne honnie de la Légende Noire (et de certains nationalistes flamands)
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