vendredi 17 février 2017

MACRON ET LA CATHEDRALE D'ALGER

Celui « ni de droite ni de gauche » est un slogan difficile de mettre en pratique, comme l'illustre l'échec des fascismes de l'entre-guerres qui en faisaient l'un de leurs leitmotiv préférés. Et cela risque d'être fatal à la candidature d'Emmanuel Macron aux présidentielles françaises. L'ancien ministre d’Économie de François Hollande se sera efforcé de montrer jusqu'ici un profil de ce genre, mais la campagne électorale où il devait finir fatalement par se mouiller risque de lui passer facture des indéfinitions que certains lui auront reprochées jusqu'à présent, et de manque de programme. Pour commencer, il s'est fait rattraper par l'histoire de France et c'est de par la faute d'un mot, le seul peut-être qu'il aurait du éviter soigneusement de prononcer pendant sa récente visite à Alger, celui de crime (de guerre) à l'adresse de la colonisation française. Car par là, il aura réussit à faire l'unanimité contre lui, de la droite jusqu'à l'extrême droite, et des pointures de la Droite des plus correctes (politiquement parlant-) comme Nathalie Kociuszko-Morizet se seront insurgé ouvertement contre ses paroles prenant la défense de toute l'historie de France (en bloc, comme aurait dit Napoléon) Et même à gauche se seront fait sentir aussi les divergences. Tout un symbole la visite de Macron photographié signant -très poli- dans le registre des visiteurs de la cathédrale d'Alger Comme un musée. Comme ce que cette cathédrale devint déjà en effet, du temps de la guerre d’Algérie de par l'attitude du Cardinal Duval archevêque d'Alger (dit Ben Duval par les pied-noirs) (voir photo) -épaulé de toute évidence par le pape Jean XXIII (ancien nonce à Paris à la Libération)- qui prit carrément partie pour la rébellion. Dans le roman de Jean Larteguy, les Centurions -avec la guerre d'Algérie de toile de fond- on voit la scène du colonel parachutiste lançant en ton imprécateur au père blanc réticent à l'intervention militaire de la France en Algérie et en même temps qu'il déchirait et jetait par terre son chapelet (de vieux catholique basque) : « vous nous en voulez au fond de vous défendre ! » Et il est fort à parier qu'Emmanuel Macron lors sa visite à Alger se soit définitivement aliéné le vote d'une majorité de catholiques français (de droite) de par ses phrase maladroites

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