jeudi 12 janvier 2017

PAPE FRANCOIS ET SUICIDE DE LA CIVILISATION EUROPEENNE

J'écris beaucoup, comme mes lecteurs peuvent aisément le constater par eux-mêmes. Je ne lis en échange pas beaucoup de livres ou de textes papier quelconques. Une tendance in crescendo chez moi depuis déjà pas mal d'années à la faveur sans doute de la révolution informatique, qui nous sert toute l'actualité -fut-elle bibliographique- en courtes dépêches et en analyses par trop sommaires ou plus sommaire recensions encore . Et c'est sans doute pour cela -je n'avais même pas réalisé- que sur mon blog en langue espagnole (« Juan Fernández Krohn desde Bélgica ») il manque une section d'actualité bibliographique et que sur mes vidéos hebdomadaires (« Cuadernos de a bordo ») -ayant démarré depuis deux mois- je n'aurais pas réussi jusqu'ici à mettre en pratique mon dessein initial de les finir à chaque fois -comme fait Jean Marie Le Pen dans ses "carnets de bord"- par une recension bibliographique de mes dernières lectures (…) Je vais faire donc ici une exception. Et c'est d'un ouvrage qui vient de sortir aujourd'hui même que je ne pas lu mais dont je devine aisément son contenu, d'un simple coup d’œil pour ainsi dire aux recensions et commentaires que ont vu déjà la lumière à son sujet. Il s'agit d'un ouvrage d'un journaliste de Valeurs Actuelles (hebdomadaire français de droite, de filiation maurrassienne) au titre en extrême éloquent « Église et immigration: le grand malaise », et au sous-titre plus éloquent encore, « Le pape et le suicide de la civilisation européenne » C'est une critique fine et subtile je parie -à la française- des positions et des propos affichés par le pape François sur l’immigration (en majorité musulmane) Charité ou défense de la civilisation européenne, il me semble qu'on peut ainsi résumer les termes du débat ouvert (ou rouvert) par cet ouvrage. Et quitte ainsi a contredire ou à prendre mes distances des conclusions de l’auteur de cet ouvrage (sans doute passionnant) je tiens à afficher ici la couleur, ce que je n'aurais pas fait peut-être d'une manière aussi ouverte sur mon blog en langue espagnole et orienté surtout vers une audience d'Espagnols. Avec quoi je paye tribut et rend hommage à la fois -moi, en tant qu'Espagnol- à cette particularité du génie français d'être toujours à la pointe des grands débats idéologiques et de société.  Et il faut dire impérativement que la charité est à présent le grand alibi dont se servent ceux qu'ils veulent battre en brèche notre civilisation européenne. L'Esprit ne peut pas renier ses origines -et son identité- sans se tuer lui-même. C'est de la pure évidence. Et par là j'entends rendre hommage à une vieille connaissance dont j'ignore s'il est encore en vie, il s'agit de Robert Joly qui fut mon professeur dans la matière « Critique des textes bibliques et évangéliques » (les années scolaires 1987-1989) à l'Institut d’Études du Christianisme et de la Laïcité, de la ULB. Robert Joly soutenait mordicus -et je le lui entendis maintes fois- que la charité chrétienne n’était qu'un piètre déguisement -et une contrefacon, un ersatz, une caricature, un plagiat (et tout cela à la fois)- des valeurs païennes et notamment de « l'Agapé », soit, l'amour spirituel dans la l'Antiquité gréco-latine -toujours en rivalité (ou tension dialectique), c'est vrai, avec "Eros", l'amour physique et charnel-, et il ajoutait -a titre d'illustration- que la seule innovation du christianisme à la Moral antique ce fut le principe de l'indissolubilité du mariage, ceci devant l’hilarité (recherchée) de son jeune auditoire. Car Joly, outre un grand savant et un excellent professeur, était aussi un histrion hors pair. Est-il encore en vie ? Je l’ignore. Par ailleurs suite au déballage médiatique en Belgique pour compte de mon passé -savoir mon geste de Fatima le 12 mai 1982- quelques années après avoir été son élève, exactement en 1993, il ne rompit pas avec moi, bien qu'il prit une certaine distance compréhensible à mon égard. Et je en lui en tins nullement rigueur, bien entendu. Joly était d'ailleurs un socialiste « à la belge » -pour le distinguer d'autres socialismes nationaux (...)- qui prêchait la tolérance sincèrement et le mettait en pratique. Avec moi, par exemple don il savait pertinemment que je ne partageais pas ses convictions et ses options politiques. D'ailleurs, il était beaucoup plus influencé par un auteur “maudit » (Frédéric Nitezsche) de ce qu'il aurait pu lui-même admettre. Et il fut parmi le seuls -même à l'intérieur de l'ULB- à avoir  le courage de s'insurger en publique contre le message et le védettariat médiatique du pape Jean Paul II lors de sa première visite en Belgique (1985), ce qui finit -après coup- par attirer mon attention sur lui, je l'avoue. In memoriam

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