vendredi 13 janvier 2017

SUISSE, ISLAM ET COURS DE NATATION

Une première. La Cour européenne des droits de l'homme (s'il vous plaît) vient de donner raison à une école suisse de Bâle contre un couple turc-suisse qui s'était refusé à ce que ses deux filles mineurs d'âge -de sept et neuf ans (à l'époque)- assistent aux cours de natation (mixtes) imposés dans cette école, pour des raisons religieuses dérivés de la confession musulmane des parents. Sur la pointe de pieds, soit dit en passant, que de me risquer à pénétrer dans ce terrain miné sous tant d'aspects. Qui frôle parfois le domaine de la guerre de religions (o interconfessionnelle) La décision de la Cour Européenne se fonde sur la notion de laïcité, et elle prêt sans doute le flanc aux porte-paroles de la pensée unique qui accusent le pouvoirs laïques d'une laïcité a géométrie variable (sic) qui défavorisent les musulmans. La question ne se pose pas néanmoins sur le terrain de la foi religieuse mais sur celui de ses applications externes et en particulier sur celui de la charia (loi islamique) et les applications de celle-ci dans des pays non musulmans, bien qu'on doit avouer que la question a du mal par trop souvent à se voir posé sur ce plan (uniquement) Une vielle connaissance de moi, un Belge, disons de droite et d'un niveau culturel très élevé aussi bien sur le plan religieux qu'idéologique, objecta une fois à mes critiques sur certains aspects de la loi islamique que c'était une utopie que de prétendre la mettre en question (la charia) en quoi que ce fût, et ceci (disait-il) à cause de la forte présence d'immigration musulmane en Belgique, comme quelque chose à ses yeux d’irréversible. La Cour « 'européenne de droits de l'homme ne semble maintenant de son avis quoiqu'il en soit. Et la Suisse semble ainsi nous tracer le chemin. Et plus que la Suisse, le fait maintenant la Syrie (voir photo) d'où sort vainqueur un régime -celui de Bachar-el-Assad- officiellement laïque (nota bene), dans un pays à majorité musulmane -où la laïcité est vue comme "le symbole de l'unité nationale"-, qui pourrait nos éclairer large sur des conflits potentiels entre une laïcité comprise au sens large -post-moderne, post-Révolution française- et la religion et la loi islamiques. D'ailleurs ce serait intéressant -et piquant- que de connaître leur avis sur cet arrêt dans les milieux de l'ULB où remontèrent à la surface il y a quelques années -au Centre d'Action Laïque notamment- de positions féministes qui cautionnaient ouvertement le rigorisme vestimentaire (chez les femmes) prôné par les islamistes

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